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USA : La révélation fracassante de Jake Sullivan, Trump hérite d’un pays qui n’a pas assez de munitions pour affronter la Chine

USA : La révélation fracassante de Jake Sullivan, Trump hérite d’un pays qui n’a pas assez de munitions pour affronter la Chine

Bon, on est très loin d’une guerre frontale entre les deux premières puissances de la planète, les USA et la Chine. Très probablement ça n’arrivera jamais en dépit des muscles qu’ils exhibent, pour la simple et bonne raison qu’aucun des deux belligérants n’y survivrait, la planète non plus. Mais en même temps on avait dit que la Russie n’est pas téméraire au point d’envahir sa voisine, l’Ukraine, Vladimir Poutine l’a fait. Il y a laissé toutes ses plumes mais il l’a fait. Donc le choc des titans, entre Pékin et Washington, pour X raisons dont la première est l’invasion de Taïwan, n’est pas complètement farfelu. Il faudra écouter Jake Sullivan, Conseiller à la Sécurité nationale du président Joe Biden.

En tout cas le successeur du démocrate, le républicain Donald Trump, devra l’entendre. Il alerte sur le risque d’épuisement rapide des stocks de munitions en cas d’affrontement avec la Chine. Il demande à la future administration et au Congrès de monter la cadence dans la production d’armements. Les Américains sont frappés par le même mal que les Européens après la Seconde guerre mondiale : ils ont trop tiré sur les dividendes de la Paix après la guerre du Vietnam (1954-1975). Depuis la production d’obus et de munitions sommeille, au profit de l’armement qui rapporte un maximum à l’industrie militaire (avions de combat, missiles, défenses antiaériennes, etc.).

Les Européens avaient dit qu’ils voulaient aider massivement l’Ukraine en lui fournissant des projectiles mais ils ont été incapables d’aller plus vite, cette industrie ayant été démantelée et il faut beaucoup de temps pour la réinstaller. Alors qu’en face Moscou peut compter sur l’Iran mais surtout la Corée du Nord, qui d’ailleurs ne fait rien d’autre que produire des armes ; le bien-être des citoyens et le développement du pays est le cadet des soucis de Kim Jong-un.

Sullivan est d’avis que les USA sont aussi dans la nasse, comme les Européens et qu’il faille tout de suite créer un fonds de roulement annuel de 500 millions de dollars, à la disposition du Pentagone. Sauf que cet argent Trump pourrait aller le chercher dans l’aide financière que Biden accorde à l’Ukraine, laissant les Européens se dépatouiller avec Kiev puisqu’après tout le conflit se déroule sur leur sol. L’équipe autour du républicain ne s’en cache pas : il faut orienter les ressources sur la Chine, qui apparaît comme la menace stratégique phare.

Pour l’actuel Conseiller à la sécurité nationale l’armée américaine serait rapidement à court de munitions en cas de guerre totale contre les Chinois. Selon Sullivan il est urgent de doper la production d’armements pour anticiper d’éventuels conflits de haute intensité qui pourraient s’étaler dans le temps. Rappelons que le président Biden s’est engagé à plusieurs reprises, publiquement, à défendre militairement Taïwan si l’ogre chinois lui saute dessus, il est grand temps de penser à la faisabilité de la chose.

Sullivan est entré dans les détails des limites actuelles des capacités de production d’armements, l’exposé a dû enchanter Pékin, mais pour la Maison Blanche l’urgence est ailleurs : comment capitaliser sur les enseignements de la guerre en Ukraine. Le Conseiller à la sécurité nationale a dit que ce conflit apporte la preuve que les Etats-Unis ne peuvent pas s’adosser sur des stocks fixes. Il a cité en exemple les obus d’artillerie de 155 mm, balancés massivement en Ukraine…

Leur production est certes montée aux USA mais c’est en-deçà du niveau des besoins d’une guerre de haute intensité, surtout quand c’est la Chine en face. Sullivan propose un investissement massif et dans la durée pour assurer un approvisionnement continu, pour tenir le rythme même dans le cas où plusieurs conflits simultanés viendraient assécher les ressources à disposition.

A noter que l’administration Biden a déjà pris le virage pour hausser la production. D’ici janvier 2025 le volume d’obus qui sortent des usines devrait se hisser à 55 000 unités, avec un seuil fixé à 100 000 par mois d’ici 2026. Cette progression spectaculaire de 400% démontre que Washington est conscient qu’il y a péril en la demeure et que l’industrie de défense américaine doit suivre pour répondre à la menace croissante…

On verra ce que mettra en place Trump, dont le vice-président J.D. Vance est obsédé par la Chine et les intentions hégémoniques qu’il lui prête.

 

 

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