Le président américain, Donald Trump, a bataillé jusqu’au bout pour éviter de se retrouver de nouveau face au juge new-yorkais qui lui mord les mollets depuis des années. Le républicain a peut-être pu éviter une peine de prison, normal vu qu’il s’est drapé avec son immunité de président élu, mais il entrera à la Maison Blanche ce 20 janvier avec l’étiquette d’un condamné pour son affaire scabreuse avec une star de films pornographiques…
Le juge Juan Merchan a prononcé sa sentence ce vendredi 10 janvier au matin dans le dossier des paiements masqués à Stormy Daniels pour éviter que la dame fasse des révélations explosives durant la campagne électorale de 2016. Trump a comparu par vidéo lors de cette audience à la Cour pénale de Manhattan. Très vindicatif, comme à son habitude, le président a dénoncé «une honte pour le système».
In fine il s’est débarrassé de ce boulet judiciaire, reste à déminer les autres terrains : Son procès pour sa responsabilité dans l’assaut du Capitole, qui s’était soldé par 5 morts et le dossier des documents Top secrets détenus illégalement, jusque dans ses toilettes. En attendant il rempile pour un second mandat, à 78 ans,
Le républicain a comparu à distance sur un écran vidéo, flanqué de deux drapeaux américains sans doute pour tenter d’impressionner l’inamovible magistrat. Trump n’était pas content et a manifesté son énervement, son impatience à se débarrasser de cet opprobre. Il s’est dit «totalement innocent» et n’a pas pu s’empêcher de clamer qu’il avait rafé le vote populaire à la présidentielle du 5 novembre dernier, comme si le juge ne le savait pas, comme si une élection pouvait changer ce que le républicain est fondamentalement.
Courtoisement Juan Merchan l’a remercié tout en rappelant les «circonstances uniques et exceptionnelles», notamment son statut de président. Après il a formellement prononcé la dispense de peine, «la seule sentence» possible dans un tel contexte. Tout le monde a compris, Trump en premier : il ne doit son salut qu’à sa haute fonction, autrement ce serait la case prison, ferme ou avec sursis.
Pour finir le magistrat a dit ceci en direction du futur occupant du célèbre Bureau ovale : «bonne chance pour votre second mandat». L’honneur du président n’est pas sauf et il le sait. Sans parler de tout ce qui pourrait l’attendre à la sortie de la Maison Blanche, à 82 ans…
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