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USA : Le puissant lobby pro-Israël qui démolit les carrières, ça explique pourquoi ils sont tous terrorisés

USA : Le puissant lobby pro-Israël qui démolit les carrières, ça explique pourquoi ils sont tous terrorisés

Derrière l’indéfectible alliance entre Israël et les USA il y a les liens historiques entre les deux pays mais il y a aussi la terreur qu’inspirent les puissants lobbies juifs aux Etats-Unis, et ça ne date pas d’hier. Ils interdisent toute reculade dans l’union sacrée entre Tel-Aviv et Washington, quelles que soient les horreurs perpétrées par l’Etat hébreu et qui heurtent la morale, les vertus religieuses, le droit international, etc. La représentante démocrate Cori Bush a payé cher ses attaques contre Israël. L’organisation juive Aipac (American Israel Public Affairs Committee) est passée par là…

Ecrasée par le pouvoir de l’argent, comme tous les autres

Mme Bush n’est pas la seule victime de cet influent lobby, Jamaal Bowman, une autre figure progressiste a été abattue en plein vol par le pouvoir de l’argent, des montants sans précédent pour faire chuter des adversaires politiques. La démocrate est “la seconde membre du ‘Squad’ à perdre une primaire en 2024 sur fond de divisions entre démocrates à propos d’Israël”, titre USA Today. Membre de la fameuse “Escouade” d’élus progressistes au Congrès (Alexandria Ocasio-Cortez en est la figure de proue), elle “a essuyé mardi soir une défaite amère dans sa circonscription de Saint Louis”, dans le Missouri.

La députée a été terrassée hier mardi 6 août par un autre démocrate plus modéré, Wesley Bell, “qui avait le soutien d’une organisation pro-israélienne de premier plan”, précise le journal. “Ç’aura été la seconde primaire la plus chère de l’histoire de la Chambre des représentants aux États-Unis, devancée seulement par la campagne cette année dans le Bronx pour le siège du représentant Jamaal Bowman”, un autre membre de “l’Escouade”, lui aussi écrasé par le poids d’un groupe d’intérêts proche de l’Aipac, un lobby qui défend bec et ongles Israël, quoi qu’il fasse.

Infirmière et militante, Cori Bush a été la première membre du Congrès à appeler à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas […]. Depuis, elle a continué de critiquer sans relâche la façon dont Israël a conduit la guerre, accusant les responsables israéliens de génocide”, souligne USA Today…

Même si la plupart des spots financés par l’Aipac ne faisaient pas directement référence à Israël […], le lobby a néanmoins donné le ton de la campagne en dépensant près de 9 millions de dollars en publicité”, commente The Wall Street Journal. Donc clairement c’est “une grande victoire électorale pour l’Aipac, qui a ciblé plusieurs membres du Congrès critiques envers Israël”, ajoute le journal des affaires.

Toutefois d’autres élus de l’aile gauche démocrate ont triomphé cette année face à l’adversité et sa machine de guerre, on peut citer la représentante du Michigan d’origine palestinienne Rashida Tlaib. Les tourments de “l’Escouade” ne sont pas terminés pour autant, d’âpres primaires les attendent sur la route des élections de novembre 2024, surtout la représentante du Minnesota Ilhan Omar, dès la semaine prochaine.

Biden, Harris, Trump… : C’est toujours l’Etat hébreu qui gagne à la fin

L’embarras des USA face à Israël c’est l’attitude illisible du président Joe Biden qui nous le dit mieux. Face aux crimes de guerre massifs commis par Tsahal à Gaza la Maison Blanche a pris la décision de stopper la livraison de bombes lourdes pour limiter le nombre de morts (presque 40 000 tout de même). Mais il n’a jamais été question d’arrêter le soutien à la guerre de Benyamin Netanyahou, bien au contraire. Le Premier ministre israélien est certain que le grand-frère américain ne le lâchera jamais, c’est ce qui explique son audace face au Hamas, au Hezbollah et à leur puissant soutien, l’Iran.

Netanyahou agace tellement Biden et compromet les chances des démocrates à la présidentielle qu’il a été question de mettre sur orbite son “remplaçant”, le général et ancien Premier ministre Benny Gantz. Ce dernier a même été reçu à Washington alors que Netanyahou avait été interdit de visite. Mais voilà, l’actuel Premier ministre a fini par imposer sa volonté. Il a finalement eu son accueil en grande pompe aux USA et s’est même permis un discours devant le Congrès, après avoir harcelé et même menacé Biden pour avoir des armes, d’autres engins de mort…

La vice-présidente Kamala Harris a boudé l’allocution de Netanyahou au Congrès mais a été contrainte de le recevoir en tête-à-tête, avec Biden. La candidate démocrate à la présidentielle a dit devant la presse qu’elle n’allait pas se taire face aux crimes aveugles commis par Tsahal à Gaza. Elle a dit qu’elle allait parler et pas agir contre…, la nuance est de taille. Comprenez par là qu’il ne faut pas s’attendre à un revirement spectaculaire si Mme Harris est élue en novembre prochain, et encore moins avec le républicain Donald Trump, lui qui avait fait signer aux pays arabes un Pacte avec Israël, les Accords d’Abraham.

 

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