Quand on vous disait que des combats le président Donald Trump en perdra beaucoup, aux USA comme dans le monde. A ses décisions administratives qui ont été bloquées par des juges fédéraux s’ajoute ce revers cinglant infligé par le Sénat de l’Alaska. Il a voté à l’unanimité contre le projet de rebaptiser le plus haut sommet d’Amérique du Nord. Même des élus de son camp, des républicains, se sont opposés au président américain…
Cette montagne qui porte le nom Denali le gardera. Trump voulait le débaptiser pour l’appeler «Mont McKinley», le nom qu’il portait en hommage à William McKinley, 25e président des Etats-Unis. Le Denali, qui affiche plus de 6000 mètres d’altitude, avait officiellement retrouvé son nom d’origine en 2015 sous l’administration de Barack Obama. Les populations autochtones et le gouvernement de l’Etat d’Alaska, qui l’appelaient ainsi depuis des décennies, avaient insisté pour son rétablissement.
Dès le 20 janvier dernier, date de son investiture, le républicain, parmi d’autres annonces et décrets fracassants, avait manifesté son intention d’imposer l’ancienne dénomination. Il a été unanimement débouté par les législateurs de l’Alaska, y compris ceux de la Chambre basse et du Sénat pourtant majoritairement républicain. Dans un discours officiel ils ont martelé que «le nom Denali est profondément ancré dans la culture et l’identité de l’Etat»…
Par ailleurs les opposants de Trump ont souligné que «les noms des lieux géographiques de l’Etat devraient être déterminés par les habitants et les représentants de l’Etat». Le principal argument des élus : William McKinley n’a jamais mis les pieds sur le Denali et n’a aucune relation avérée avec l’Alaska. Certes pour lui faire plaisir la montagne avait porté son nom en 1917, mais le nom ancestral ancré dans l’histoire et les traditions locales est infiniment plus puissant.
Mais tout ça passe au-dessus du président américain, il a horreur de ce genre de détails et subtilités. Il apprendra à ses dépens qu’il n’a pas des déserts en face de lui, que des gens et leurs œuvres existaient avant lui et continueront d’exister après ses 4 ans de mandat. Des choses le républicain en accomplira beaucoup, il bousculera, démolira, mais ce qu’il fera sera défait par son successeur, exactement comme il est en train de défaire l’héritage de Joe Biden. 4 ans de règne ce n’est pas l’éternité.
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