Le “Washington Post” ne se serait certainement pas intéressé à Elon Musk d’aussi près si l’homme le plus riche de la planète n’avait pas pris cette place centrale dans la campagne électorale de Donald Trump. Le génial entrepreneur s’est tellement investi pour l’élection du républicain, a tellement donné de son temps, de sa personne, ses sous qu’on lui a promis un poste de Vice-président pour les Affaires extérieures – comprenez le rayonnement économique des USA dans le monde. Alors forcément l’homme intéressera de plus en plus les médias et ils vont tout fouiller, partout…
Il n’est pas rare que Musk tire copieusement sur l’immigration illégale sur sa plateforme X, qu’il s’est payé en 2022 pour conforter son statut de leader d’opinion. Jusqu’en Italie, chez son amie Giorgia Meloni, il a fustigé le fléau de la migration clandestine. Sauf que voilà, lui aussi est passé par la case travail illégal avant de devenir ce qu’il est. C’est l’étrange découverte faite par le journal américain, une enquête publiée hier samedi 26 octobre.
Musk raconte souvent son périple depuis son Afrique du Sud natale jusqu’au pays de l’Oncle Sam, mais il y a un terrain qu’il zappe superbement pour ne garder que la gloriole du businessman à qui tout a réussi. Il ne dit rien sur le fait qu’il est venu aux USA pour suivre un programme d’études supérieures à l’université de Stanford en 1995 et qu’à l’arrivée il n’a assisté à aucun cours, et donc n’a pas eu son diplôme…
Il a préféré bifurquer pour monter sa première start-up. Le hic c’est que les étudiants étrangers n’avaient pas le droit de lâcher leurs études pour travailler. Donc clairement Elon Musk est resté sur le sol américain illégalement d’après le quotidien américain, comme tous les clandestins que pourchasse son candidat Trump et à qui il a promis de d’envoyer l’armée s’il est élu.
“Le diplôme ne m’intéressait pas vraiment, mais je n’avais pas d’argent et je n’avais pas le droit de rester légalement dans le pays, alors cela semblait être un bon moyen de résoudre les deux problèmes“, a argué Musk par écrit en réponse à la question de “Washington Post”.
Sa chance, si on peut dire, c’est qu’à l’époque l’immigration et ses dangers réels ou supposés n’était pas un sujet de crispation aux Etats-Unis, la société fermait les yeux sur la clandestinité de la plupart des étudiants étrangers. Tout a changé le 11 septembre 2001, après les pires attentats de l’histoire du pays, les règles ont été considérablement durcies par l’administration de Georges W. Bush.
Elon Musk n’a jamais reconnu formellement avoir travaillé dans l’illégalité, il s’est borné à dire en 2013 qu’il a vécu momentanément “dans une zone grise“. “J’étais légalement là en tant qu’étudiant“, a-t-il redit dans un podcast de 2020. C’est cet homme qui a fini par amasser une fortune colossale de 277 milliards de dollars, selon Bloomberg, et il n’est pas encore allé au bout de toutes ses possibilités…
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