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USA : Une députée d’origine palestinienne victime de l’unanimisme en faveur d’Israël

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La société américaine est peut-être divisée sur la situation au Proche-Orient, entre Israël et la Palestine, mais pour l’élite politique la cause est entendue : Un soutien total à l’Etat hébreu, à quelques nuances près selon qu’on est démocrate ou républicain. Cet unanimisme vient de faire une “victime” : Une représentante d’origine palestinienne, Rashida Tlaib. Elle a été sanctionnée symboliquement par la Chambre des représentants pour ses critiques contre Israël…

Donner son point de vue sur le combat à mort entre Benjamin Netanyahu et le Hamas a un coût au pays de l’oncle Sam. La Chambre des représentants des USA a voté hier mardi 7 novembre une punition contre l’élue Rashida Tlaib. La “censure” a été actée par les républicains ainsi que des membres de son propre camp, le Parti démocrate, une résolution votée par 234 voix contre 188, même si c’est “sans effet pratique” d’après l’agence de presse américaine Associated Press.

Il est reproché à la dame de “promouvoir de faux récits à propos de l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023 et d’appeler à la destruction d’Israël“. Elle est aussi épinglée pour avoir fait la promotion du slogan palestinien “De la rivière à la mer, la Palestine sera libre“. “Ce n’est rien d’autre qu’un appel à la destruction d’Israël et au meurtre des juifs“, a asséné le démocrate Brad Schneider, de confession juive.

A noter que c’est la deuxième fois en 15 jours que Rashida Tlaib est rabrouée par le Congrès pour ses sorties contre Israël. La semaine dernière la représentante Marjorie Taylor Greene, du Parti républicain – un membre du cercle de Donald Trump -, avait soumis une résolution encore plus répressive mais la Chambre l’avait recalée

Rashida Tlaib, l’une des deux premières Américaines musulmanes à faire leur entrée au Congrès (l’autre c’est Ilhan Omar), s’est dressée contre ce vote. “Il est important de séparer les peuples des gouvernements“, a-t-elle argué. “Aucun gouvernement ne peut échapper à la critique. L’idée selon laquelle critiquer le gouvernement d’Israël est antisémite crée un précédent dangereux et sert à réduire au silence les voix diverses défendant les droits de l’homme dans notre pays“, a dit cette élue appartenant à la frange gauche du Parti démocrate.

L’ancien président Barack Obama a raison, les Etats-Unis sont entrés dans ce dossier par la mauvaise porte et auront beaucoup de mal à retrouver le bon chemin, surtout après le jusqu’au-boutisme du président Joe Biden, quoi que fasse Israël à Gaza et ailleurs sur les terres palestiniennes…

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