Le logement s’affirme comme un poste de dépenses incontournable pour les familles tunisiennes.
Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique (INS), il représente près d’un cinquième du budget total des ménages, soit 19% des dépenses. Face à cette réalité, on s’accorde, globalement, sur la nécessité d’une approche globale pour dynamiser le secteur du logement notamment au niveau de la filière du logement social.
Vers une approche d’intégration globale
A cet effet, il est impératif de repenser la politique du logement par la régulation du marché locatif, le soutien à la rénovation énergétique et le développement de logements sociaux de qualité.
Alors que le débat sur le pouvoir d’achat s’intensifie, la question du logement s’impose comme un enjeu central pour l’avenir de la société tunisienne. Les chiffres officiels sonnent comme un appel à l’action, rappelant que le droit à un logement décent et abordable reste un pilier essentiel du contrat social.
Le logement social a été au centre d’un entretien tenu hier lundi 3 février courant entre le président de la République, Kais Saïed, et la ministre de l’Équipement et de l’habitat, Sarra Zaâfrani Zenzri. Le chef de l’État a abordé longuement le secteur du logement social, mettant l’accent sur l’importance pour la Société nationale immobilière de Tunisie (SNIT), l’Agence foncière d’habitation (AFH) et la Société de promotion des logements sociaux (SPROLS) de retrouver leurs rôles initiaux pour lesquels elles ont été créées.
Sous cet angle, il a rappelé que de nombreux quartiers résidentiels et logements décents avaient été construits et étaient accessibles même aux personnes à revenu limité, notamment grâce à la formule de location-vente qui, après une certaine période, conduisait à la propriété.
Mesures ambitieuses
Au vu de la situation du secteur du logement, il est devenu nécessaire d’évaluer la performance des acteurs publics dans celui-ci au cours des dernières décennies afin de répondre aux besoins des citoyens et de garantir un logement décent pour toutes les catégories sociales.
A ce titre et malgré toutes les réformes institutionnelles et législatives visant à soutenir le développement et à renforcer la cohésion sociale tout en garantissant la qualité de vie, le secteur du logement fait encore face à plusieurs difficultés liées à l’augmentation de la demande en logements, à la hausse des prix de l’immobilier et à l’expansion urbaine.
Néanmoins, il est important de noter que la nouvelle stratégie nationale du logement pour la période 2025-2035 mettra un accent particulier sur la construction de logements sociaux destinés aux ménages à faible revenu. Ces logements seront conçus pour répondre spécifiquement à leurs besoins en termes de taille, de confort et de coût.
Dans le cadre de cette stratégie, il est prévu de constituer les réserves foncières nécessaires, de fournir des terrains à bâtir ainsi que de réviser la législation actuelle, notamment le code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Cette révision législative vise à s’adapter aux nouveaux enjeux du secteur et à faciliter la mise en œuvre de la stratégie.
Pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie, le gouvernement tunisien devra trouver des solutions innovantes de financement. Des partenariats avec le secteur privé et des initiatives de crowdfunding seront envisagés pour encourager les investissements dans le secteur du logement. Ces partenariats permettront de mobiliser des ressources supplémentaires pour le développement du logement social.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires