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VIDEO : Erdogan s’attaque à tous ses ennemis à partir de la Tunisie et devant un Kaïs Saïed sans réaction

Le président turc, Erdogan s’est permis, à partir du territoire tunisien et en présence du président Kaïs Saïed, lors d’une conférence de presse tenue par les deux chefs d’Etat à Tunis, de s’attaquer à ses ennemis, à commencer par la Grèce, lui refusant tout droit de parole et d’intervention dans les accords entre la Turquie et la Libye, concernant les zones maritimes et les frontières communes. Il a aussi assuré que c’est une affaire entre deux Etats souverains et que les autres pays n’avaient pas le droit d’intervenir à ce sujet, en allusion pays méditerranéens et européens qui ont été contre ces accords.

Par la suite, Erdogan est allé plus loin en s’attaquant à tout le monde, c’est-à-dire à tous les pays et à la communauté internationale qui sont contre son intervention militaire directe sur le sol libyen. Il leur a répondu qu’ils devraient plutôt s’opposer à la présence, en Libye d’autres forces étrangères comme les soudanais et les russes. Il a assuré que ces armées n’avaient rien à faire en Libye. Par contre, l’armée turque y sera, pour répondre à l’appel du gouvernement libyen.

Après quoi Erdogan s’est attaqué à Haftar, le qualifiant de hors la loi non reconnu par la communauté internationale qui veut engager une guerre contre le régime légitime de Tripoli, comme il a accusé certains autres pays de le soutenir avec de l’argent et des armes, en allusion à l’Egypte, le Royaume Saoudien et les Emirats.

Toutes ces attaques et ces menaces, Erdogan les a proférées non seulement à partir du sol tunisien, mais surtout, en présence du président tunisien, qui a gardé le silenceet l’a laissé parler à sa guise. Ce qui l’a, en quelque sorte compromis dans ce conflit qui prend des dimensions internationales, car en gardant le silence et en laissant faire Erdogan, il a, en quelque sorte donné son acquiescement à ce discours.

Saïed n’est pas intervenu, laissant libre cours à son « invité ». Il s’est contenté de démentir que ces dossiers aient été traités lors des entretiens entre les deux chefs d’Etat, alors que vu les cadres qui accompagnaient Erdogan, il semble inutile de démentir la manière dont ont été traités e ces dossiers, puisque Erdogan était  accompagné par ses ministres des Affaires Etrangères et de la Défense, ainsi que du patron des renseignements généraux de son pays.

A ce rythme et après l’affront qu’il a subi de la part de Ghannouchi, il y a deux jours au palais de Carthage, sa sortie timide, vacillante et controversée d’aujourd’hui face à l’autre patron des frères musulmans, il y a fort à parier que Kaïs Saïed va, très rapidement, voir sa notoriété et son capital confiance rétrécir comme peau de chagrin. Car il n’est pas évident que ses électeurs l’aient choisi pour qu’il les implique dans un conflit armé qui ne les concerne pas, ni pour qu’il se laisse marcher sur les pieds par un autre chef d’Etat qui est venu s’imposer et imposer ses avis au sein même du palais de Carthage.

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