Aujourd’hui, la Tunisie fête le neuvième anniversaire de la Révolution du 14 janvier. Chaque tunisien garde dans son esprit un souvenir particulier de ce jour, notamment les militants qui ont été oppressés durant toutes les années où le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali était au pouvoir.
Hamma Hammami, l’un des militants les plus importants de l’Histoire de la Tunisie est revenu, dans une interview accordée à Tunisienumerique, sur ses longues années de militantisme qui ont débuté dès son jeune âge, précisément en 1972, date de sa première arrestation.
Le politicien s’est rappelé de deux dates marquantes de son parcours, à savoir, les 12 et 14 janvier 2011. La première coïncide avec son arrestation pour avoir “comploter contre la sécurité de l’Etat et appeler à la chute du régime Ben Ali”. Quant à la deuxième, elle coïncide avec sa libération. L’ironie du sort a fait que les mêmes agents qui l’ont torturé la veille, l’ont ramené chez lui, ce 14 janvier 2011, en l’appelant “Si Hamma”.
“Ce jour là, j’étais, enchaîné, dans une geôle quand j’ai entendu des slogans relatifs à la liberté et la dignité. A un moment donné, j’ai cru que j’allais mourir brûlé surtout quand les agents sécuritaires ont commencé à fuir, mais j’ai eu la chance de vivre un grand moment de liberté, contrairement à d’autres militants qui sont morts avant de vivre cet instant historique” a relaté M.Hammami.
“En une fraction de seconde, j’ai vu tout mon passé défiler, me rappelant que les gens considéraient ceux qui militaient contre Ben Ali et Bourguiba comme étant des fous. Ils estimaient qu’on rêvait. Finalement l’image que je n’arriverai jamais à oublier c’est qu’au moment où je suis rentré chez moi, Ben Ali avait quitté la Tunisie.” a encore confié M. Hammami soulignant que tout régime despotique est condamné à la disparition.
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