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Vingt pays arabes et musulmans réclament une zone sans armes nucléaires au Moyen-Orient

Alors que le Moyen-Orient est secoué par une attaque d’envergure menée par Israël pour la quatrième journée consécutive, vingt pays arabes et musulmans ont lancé  un appel conjoint en faveur de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région.

Parmi les signataires de cette déclaration figurent des puissances régionales comme le Qatar, l’Arabie saoudite, l’Égypte, ainsi que le Pakistan, seul pays musulman à disposer de l’arme nucléaire. Cette initiative intervient dans un contexte de forte tension géopolitique et sécuritaire, où le risque d’escalade nucléaire est de plus en plus redouté.

Le communiqué insiste sur « l’urgence de créer une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, s’appliquant à tous les États de la région sans exception ». Une formulation qui, bien que diplomatiquement neutre, cible implicitement Israël, seule puissance soupçonnée de posséder un arsenal nucléaire non déclaré dans la région.

Les médiateurs du Qatar et d’Oman figurent parmi les promoteurs de cette initiative, aux côtés de pays africains comme la Mauritanie, le Tchad, la Libye, et la Somalie, ainsi que des membres du Golfe tels que les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Koweït et l’Irak. Des États comme la Jordanie, Djibouti, les Comores et la Turquie ont également apporté leur soutien au texte.

Ce front diplomatique s’articule autour d’un message clair : la sécurité régionale ne peut être garantie sans désarmement global et équitable. L’initiative vise aussi à relancer les négociations bloquées depuis des années sur la dénucléarisation du Moyen-Orient, notamment dans le cadre des conférences du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

L’implication du Pakistan, non-signataire du TNP et seul pays musulman à détenir l’arme atomique, donne une portée symbolique et stratégique à cette démarche, bien que certains observateurs y voient également une tentative de se positionner comme acteur de paix dans un environnement instable.

Face à l’intensification des hostilités entre Israël et l’Iran, cette déclaration commune pourrait poser les bases d’un débat international renouvelé sur la prolifération nucléaire, à condition qu’elle trouve un écho auprès des puissances occidentales et du Conseil de sécurité de l’ONU.

En attendant, le vœu des signataires reste suspendu à la réalité du terrain, où les armes continuent de parler.

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