Dans une conférence tenue aujourd’hui dans le siège du SNJT, des militants et activistes sont revenus sur les violences policières qui ont été signalées vendredi dernier, le 22 juillet 2022.
La journaliste Yosra Chikhaoui a annoncé que les professionnels du secteur ont été empêchés de filmer des séquences vidéo pour couvrir l’événement.
Elle a assuré que les protestataires ont été victimes de violence policière et de harcèlement.
“Les policiers ont asséné des coups aux manifestants et les ont traîné. On m’a giflé et insulté aussi” a dit Yosra Chikhaoui faisant savoir qu’elle publiera la “Round2”, une vidéo avec toutes les violences policières signalées le 22 juillet.
Aziz, un activiste et l’un des détenus a déclaré aux médias qu’il a vécu l’horreur pendant 24 heures malgré le caractère pacifique de la manifestation.
” Ils ont cassé mes lunettes et m’ont frappé aux yeux me causant 7 sutures. Ils nous ont fait des menaces effrayantes. J’ai peur pour l’avenir du pays” a dévoilé Aziz.
Wael Naouar a pour sa part levé le voile sur 15 dépassements faits par les agents sécuritaires.
“ Au début, ils nous ont empêché de manifester en plaçant les barrières. Ils nous ont horrifié et après notre arrestation, ces derniers ont également empêché les avocats de s’entretenir avec nous. Ils ont volé certains de nos casquettes, téléphones portables, cartes d’identité nationale et une somme d’argent. Nous avons reçu des menaces de viol et nous étions interdits de contacter nos familles.
Une équipe de l’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture (INPT) s’est rendue sur le lieu mais les membres étaient contraints de parler avec nous en présence de plus de 10 agents dans un petit espace! Finalement, le médecin a fait son test médical sans même nous voir et nous n’avons pas pu voir nos rapports médicaux. Finalement, ils nous ont obligé un test ADN!” selon Naouar.
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