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Visas Schengen : Tunis “bon élève” veut sa récompense, Rabat se rebelle, Alger snobe Paris

Visas Schengen : Tunis “bon élève” veut sa récompense, Rabat se rebelle, Alger snobe Paris

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, a solennellement appelé la France à desserrer la vis sur les visas. Rappelons que Paris les a rognés sérieusement pour obliger la Tunisie à faire preuve de diligence dans le rapatriement des immigrés indésirables en France, surtout les migrants irréguliers et ceux condamnés pour des crimes graves…

En fait la Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont le même problème, mais vu que Tunis est plus volontariste qu’Alger et Rabat dans sa coopération avec la France sur le retour des migrants, les Tunisiens souffrent moins des restrictions sur les visas. Mais Jerandi aimerait que Paris en fasse davantage, et il est possible d’espérer après les bons échos du Sommet de la Francophonie à Djerba…

La France a même soulagé les finances publiques tunisiennes en octroyant un crédit de 200 millions d’euros. Ce n’est pas rien. Donc quand le président français, Emmanuel Macron, parlait depuis Djerba, de manière un peu musclée, de sa politique sur les visas ce n’est pas la Tunisie qui était particulièrement visée, mais le Maroc et l’Algérie. Le Maroc qui aux dernières nouvelles ne fait rien pour rentrer dans les cases fixées par la France…

Pour corser encore plus les choses, les ONG marocaines ont décidé de porter l’affaire des visas devant l’Union européenne, avec très peu de chances d’être entendues tant que Rabat ne bouge pas sur les demandes formulées par Paris. Quant à l’Algérie, elle a d’autres dossiers sur le feu : Son adhésion aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et son essor économique en Afrique subsaharienne. Certes Alger a évoqué le sujet lors des visites de Macron et de sa Première ministre, mais ce n’est clairement pas sa priorité numéro 1.

Donc le pays qui se rapproche le plus de ce que la France exige c’est la Tunisie.  Et c’est ce qui explique cette demande introduite par Jerandi lors de son entretien ce vendredi 25 novembre avec la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Rappelons que l’ambassadeur français à Tunis, André Parant, a fait savoir dernièrement que Paris étudie actuellement la possibilité de répondre favorablement à la requête des Tunisiens. Donc affaire à suivre…

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