Le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Youssef Bouzakher, a déclaré ce soir, mercredi 9 février 2022, que “personne au sein du Conseil de la magistrature ne s’est opposé à la levée de l’immunité de Bechir Akremi, conformément à la décision du conseil de le suspendre de ses fonctions et de déférer le dossier au ministère public. »
Dans un appel téléphonique à l’agence de presse Tunis Afrique, en réponse aux déclarations de l’avocat Abdennaceur Aouini lors de la conférence de presse tenue par le comité de défense des deux martyrs, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, aujourd’hui, il a confirmé qu'”aucune instruction n’a jamais été émise à une partie, relative à des affaires judiciaires, quel qu’en soit le type.” .
Bouzakher a appelé à “la nécessité d’arrêter de diffamer le conseil et ses membres et de profaner l’institution constitutionnelle” à des fins qui ne servent pas la justice et de révéler la vérité dans le cadre des affaires d’assassinats politiques.
Le membre du comité de défense des deux martyrs Belaid et Brahmi, Abdennaceur Aouini a commenté la décision du tribunal administratif d’annuler la suspension de Bechir Akremi de son poste.
Considérant cette décision comme une preuve de l’implication du CSM pour le couvrir et tenter de dissimuler les faits, indiquant qu’il est déraisonnable que les meilleurs juges Tunisiens aient rendu ne décision erronée en matière de procédure et de droit qui permette au tribunal administratif de faire appel.
Il a également mentionné que le Chef du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher, a voté contre la levée de l’immunité du juge Bechir Akremi, le protégeant ainsi d’être poursuivi en justice.
De même, Me. Aouini a annoncé un certain nombre de mouvements de protestation dans les prochains jours, dont un stand de protestation devant le siège du Conseil Supérieur de la Magistrature demain jeudi, et un autre devant la Cour d’Appel vendredi, et le troisième stand devant la maison de Rached Ghannouchi samedi.
Il convient de noter que le président de la République a annoncé samedi soir dernier la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature.
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