La Banque Mondiale (BM) vient de présenter une série de mesures publiques et des possibilités d’investissement susceptibles de réduire les effets du changement climatique sur les populations et les entreprises et d’améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne.
Selon le « Rapport national sur le climat et le développement en Tunisie » publié, aujourd’hui mercredi, par le Groupe de la Banque mondiale en prélude à la COP28, les pénuries d’eau, l’érosion côtière et les inondations réduiraient le PIB réel de 3,4% en 2030, si rien n’est fait pour y remédier. Les pertes annuelles atteindraient 6,4% du PIB en 2050, soit 10,4 milliards de dinars (3,4 milliards USD) en valeur actuelle nette.
Une grande partie de ces pertes est due à l’impact des pénuries d’eau, précise le rapport qui recommande l’allocation de 17,055 milliards USD d’investissements cumulés pour remédier à la pénurie d’eau à l’horizon 2050.
D’ici 2050, les ressources globales en eau par personne et par année pourraient diminuer de 66% (de 366 m³ à 122 m³) assure la BM alors que l’écart projeté entre l’offre et la demande s’élève à 1139 Mm³ / an ce qui représente 28% de la demande d’ici 2050.
On note, par ailleurs, que l’agriculture irriguée consomme la majeure partie de l’eau, mais les investissements dans les projets hydrauliques ne couvrent que 40% de leurs coûts. Les subventions peuvent faire obstacle la réduction de la demande en eau.
Les Pertes en eau sont passés de 25% en 2010 à 34% en 2021 pour la SONEDE. Ce chiffre a dépassé les 50% dans les zones rurales gérées par les GDA, selon le rapport de l’institution de Bretton Woods.
L’institution recommande pour augmenter l’approvisionnement en eau et améliorer la gestion de l’eau de :
- Contrôler la demande en eau par la tarification et le comptage.
- Moderniser, réhabiliter et étendre les réseaux d’eau pour réduire les pertes d’eau et le gaspillage, et améliorer la surveillance et la gestion des réseaux grâce à la numérisation dans le secteur de l’eau.
- Renforcer la qualité et la distribution des sources d’eau non conventionnelles telles que le dessalement de l’eau de mer, y compris au travers de partenariats public-privé.
- Protéger les eaux (y c souterraines) contre les abus et la pollution agricole, notamment par l’établissement de zones de sauvegarde et par la révision et la mise en œuvre du nouveau code de l’eau.
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