Environnement

2024, année cruciale pour la diplomatie climatique

2024, année cruciale pour la diplomatie climatique

L’année 2024 s’avère être un tournant majeur pour la diplomatie climatique, alors que plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter se dirige aux urnes, plaçant des pays importants émetteurs de gaz à effet de serre, tels que l’Inde et les États-Unis, au centre des préoccupations environnementales.

La 28e Conférence des parties sur le climat (COP28), tenue à Dubaï, aux Émirats arabes unis, a clôturé ses travaux le 13 décembre 2023, laissant derrière elle un texte inédit évoquant une « transition vers une sortie des énergies fossiles ». Cependant, cette avancée historique, tout en marquant une étape cruciale dans la diplomatie climatique mondiale, demeure vulnérable face aux incertitudes politiques et aux contingences nationales.

Pressions en faveur d’actions climatiques

La synthèse diplomatique fragile issue de l’accord de Dubaï pourrait se transformer en une nouvelle occasion manquée si les États, sous l’influence de contraintes à court terme ou dirigés par des gouvernants climatosceptiques, choisissent de le négliger. François Gemenne, politologue et expert des migrations climatiques, souligne avec ironie que bien que la COP ait représenté une avancée significative, le véritable impact dépendra des actions concrètes des acteurs internationaux dans les années à venir.

L’année 2024 revêt une importance cruciale, en particulier parce que les gouvernements du monde entier doivent commencer à élaborer leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), des engagements qu’ils devront présenter à l’ONU en 2025. Ces CDN joueront un rôle central dans la lutte mondiale contre le changement climatique, et les prochains mois seront marqués par des échéances clés qui pourraient fortement influencer les politiques climatiques nationales.

Pour un avenir plus durable

La montée en puissance des populistes dans plusieurs pays, combinée à la pression croissante de l’opinion publique mondiale en faveur d’actions climatiques significatives, crée un contexte politique complexe. Avec 68 pays organisant des élections cette année, dont d’importants émetteurs de gaz à effet de serre comme l’Inde, la question de la priorité accordée à l’urgence climatique dans les agendas nationaux prend une importance capitale.

L’Inde, avec sa population massive de 1,4 milliard d’habitants, élira ses représentants à la chambre basse. Le résultat de ces élections, ainsi que les choix politiques qui en découleront, auront un impact majeur sur la trajectoire climatique du pays et son engagement à contribuer de manière significative aux efforts mondiaux.

Alors que la COP28 a marqué une étape historique, l’année 2024 demeure un chapitre crucial dans la lutte contre le changement climatique. Les acteurs mondiaux sont désormais appelés à transformer les engagements diplomatiques en actions tangibles pour garantir un avenir plus durable pour la planète.

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