Economie

60,6% des PME ne disposent d’aucun financement bancaire (Etude)

60,6% des PME ne disposent d’aucun financement bancaire (Etude)

60,6% des PME ne bénéficient d’aucune ligne de crédits et n’entretiennent donc aucune relation de financement avec une banque et ce, selon les données dont les dernières actualisations d’enquêtes élaborées par des instances internationales se réfèrent aux années 2020 et 2021, selon une étude sur la problématique du financement de l’économie tunisienne présentée hier lundi 30 octobre 2023 par le Forum Tunisien des Etudes Economiques et Sociaux (FTDES).

Le pourcentage des PME au pays qui révèlent avoir demandé un crédit se situe à 24,8% seulement, ce qui témoigne d’un certain découragement de ce type d’entreprises à se financer auprès des banques alors qu’en moyenne, 11,1% des demandes de crédits formulées sont rejetées.

En ce qui concerne le rôle des banques dans le financement des investissements et donc leur contribution à la croissance des PME, on constate que 24,5% seulement de celles-ci disposant de crédits bancaires, déclarent bénéficier d’un financement de moyen et long terme pour l’acquisition d’actifs fixes (ou immobilisation) comme des équipements, des bâtiments ou des machines. Autrement dit, 65,5% du financement bancaire des PME est à court terme utile pour la gestion des besoins de trésorerie n’ayant aucun impact sur la capacité d’investissement.

Plusieurs obstacles se dressent face à l’accès des PME au financement bancaire et par rapport aux grandes entreprises, les PME sont généralement plus « opaques » et publient moins d’informations comptables et financières, indique l’étude du FTDES soulignant que les banques sont defacto plus réticentes à financer ces entreprises et trouvent plus de difficultés à évaluer leur solvabilité notamment lorsque ces PME sont jeunes et opèrent dans des secteurs innovants.

Ce problème d’opacité peut dans certain cas obliger les banques à s’orienter vers des relations de clientèle (ou relation de long terme) avec les PME avec lesquelles elles entretiennent des relations plus transparentes et parfois, l’accès au crédit bancaire dépend davantage des informations « informelles » à disposition des agents bancaires qui privilégient les contacts personnalisés avec les chefs d’entreprises, précise l’étude.

On note d’un autre côté, que les banques optent souvent pour des exigences de garanties souvent onéreuses afin de combler le déficit d’informations. Cela dépend également des obstacles que trouvent les banques pour récupérer les garanties exigées et qui dépendent notamment du fonctionnement des institutions, de l’efficience et de la rapidité des procédures judiciaire.

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