Le 9 mai 1945 marque la capitulation de l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Cette date est célébrée différemment selon les pays. En Russie, elle est synonyme de démonstration de puissance militaire, avec des parades grandioses sur la place Rouge. Ailleurs, notamment en Europe occidentale, le 8 mai est une journée de commémoration des victimes et un appel à la paix. Cette divergence se reflète dans les slogans : les Russes proclament “Mojem povtorit” (“Nous pouvons recommencer”), tandis que d’autres nations adoptent le “Never again” (“Plus jamais ça”).
1. Une démonstration de force devenue rituel politique
Les parades militaires russes, autrefois symboles de victoire, sont aujourd’hui perçues comme des outils de propagande. Le 9 mai 2025, la Russie a organisé une parade massive à Moscou, mettant en scène plus de 11 500 soldats et 180 véhicules militaires, dont des missiles nucléaires et des drones. Cette démonstration visait à afficher la résilience de la Russie face aux pressions occidentales et à renforcer le nationalisme intérieur.
2. Une militarisation du souvenir
Alors que la Russie célèbre le 9 mai avec faste, d’autres pays privilégient le recueillement. En Ukraine, par exemple, le 8 mai est devenu le “Jour du souvenir et de la victoire sur le nazisme”, mettant l’accent sur les pertes humaines et la nécessité de la paix. Cette approche contraste avec la rhétorique russe qui glorifie la guerre et justifie les actions militaires actuelles en Ukraine en les comparant à la lutte contre le nazisme.
3. Une parade qui masque des faiblesses
Malgré leur apparence imposante, les parades russes révèlent des signes de faiblesse. Le matériel militaire présenté est souvent ancien ou en quantité réduite, reflétant les difficultés de l’industrie de défense russe. De plus, la nécessité d’annoncer un cessez-le-feu temporaire pour assurer la sécurité de la parade souligne les vulnérabilités du pays face aux menaces extérieures.
4. Une isolation diplomatique croissante
La participation limitée de dirigeants étrangers aux parades russes souligne l’isolement diplomatique de la Russie. En 2025, seuls quelques alliés, comme la Chine et le Brésil, étaient présents, tandis que la plupart des pays occidentaux ont choisi de boycotter l’événement. Cette absence reflète le désaccord international croissant avec la politique étrangère russe et ses actions en Ukraine.
Conclusion : Entre mémoire et militarisme
Les parades militaires russes du 9 mai, autrefois symboles de victoire, sont aujourd’hui perçues comme des manifestations de propagande visant à masquer des faiblesses internes et à justifier des actions controversées. Alors que le reste du monde commémore la fin de la guerre avec un appel à la paix, la Russie semble s’enfermer dans une glorification du militarisme, s’éloignant ainsi de l’esprit du “Never again”.
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