Dans un message publié ce lundi 20 mai 2025 sur la plateforme X (anciennement Twitter), Jean-Luc Mélenchon, figure emblématique de la gauche française et ancien candidat à la présidentielle, a vivement dénoncé la politique du gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahu, l’accusant de « dérive sadique » à l’encontre du peuple palestinien.
L’ancien député a réagi à l’annonce selon laquelle seulement trois camions d’aide alimentaire auraient été autorisés à entrer dans la bande de Gaza, en pleine crise humanitaire majeure. « Le suicide moral d’Israël sous le gouvernement de Netanyahu se poursuit dans une dérive sadique contre les Palestiniens », a-t-il écrit, ajoutant que cette mesure d’aide minimale ressemblait davantage à une « provocation à l’opinion mondiale écœurée ».
Mélenchon, qui n’a jamais caché son soutien aux droits du peuple palestinien, a dénoncé un acte inhumain et calculé, visant à « se régaler de leur souffrance dans l’accès à la nourriture et aux soins ». Il s’est également insurgé contre le silence de la communauté internationale et de certains gouvernements face à ce qu’il qualifie de « crimes ».
Dans son message, il a lancé un appel direct : « Rien ne justifie le silence, ni la tolérance, ni la complicité passive, ni l’agressivité injurieuse de ceux qui tolèrent cette abomination ». Un discours qui s’inscrit dans une série de critiques de plus en plus virulentes formulées au sein de la gauche européenne, face à ce qu’ils perçoivent comme une impunité persistante des autorités israéliennes dans leur gestion du conflit à Gaza.
La situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. Selon les dernières données du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’UNRWA, plus de 80 % de la population gazaouie vit aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire sévère. Les restrictions imposées aux convois humanitaires aggravent l’accès aux soins, à l’eau potable et aux médicaments, dans un territoire déjà sous blocus depuis plus de 17 ans.
La déclaration de Jean-Luc Mélenchon intervient dans un contexte où les pressions diplomatiques se multiplient, notamment depuis la courte trêve douanière conclue entre les États-Unis et Israël, mais dont les effets sur le terrain restent minimes.
Plusieurs ONG internationales ont récemment dénoncé un usage politique de l’aide humanitaire, utilisé comme levier de contrôle plutôt que comme outil de secours.
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