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La Commission administrative nationale de l’UGTT annonce la poursuite de ses travaux jeudi prochain

La Commission administrative nationale de l’UGTT annonce la poursuite de ses travaux jeudi prochain

Le Bureau exécutif national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé la poursuite de ses travaux le jeudi 29 mai 2025.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, la centrale syndicale a dressé un constat préoccupant de la situation politique du pays, dénonçant « une fermeture politique croissante, marquée par la concentration des décisions, l’exclusion, la tension permanente et la domination d’un discours populiste et mobilisateur fondé sur les slogans, alors que les réalisations concrètes restent limitées ». Elle a exprimé sa « condamnation de la poursuite des atteintes aux libertés et du ciblage des organisations de la société civile, à travers une multiplication de procès politiques, dont certains se déroulent sans les garanties minimales d’un procès équitable, visant plusieurs militants, notamment des syndicalistes, des hommes politiques, des journalistes, des avocats et des blogueurs ».

Selon Chaab News, organe officiel de l’UGTT, l’organisation syndicale a réitéré son appel à garantir un procès équitable pour toute personne ayant commis un délit contre la nation et le peuple, tout en assurant l’absence d’impunité. Elle a également dénoncé les violations du droit syndical, les restrictions imposées aux syndicalistes, ainsi que la poursuite de nombreux d’entre eux dans le cadre d’affaires politiques. À cela s’ajoutent des renvois devant des conseils de discipline, des licenciements, des suspensions de travail, des mutations abusives et des retraits de fonctions, selon le texte de la résolution.

L’UGTT a par ailleurs dénoncé le refus de l’autorité en place d’instaurer un dialogue social, le blocage des négociations collectives, et plus récemment, l’adoption unilatérale de modifications du Code du travail, en écartant l’Union de toute consultation obligatoire sur une question qui concerne directement les travailleurs et leurs représentants élus. Le syndicat appelle ses structures à se préparer à affronter toutes les conséquences qui pourraient découler de ces révisions.

La centrale syndicale a exigé des réformes profondes et globales de l’ensemble de la législation du travail, en vue d’instaurer des ajustements justes et équitables et de renforcer les acquis des travailleurs. Elle a également appelé à institutionnaliser le dialogue social et à engager d’urgence des négociations dans la fonction publique et le secteur public, en partant de l’application des accords conclus, de la finalisation des discussions sur les statuts généraux et particuliers, ainsi que de la révision des salaires.

Enfin, l’UGTT a exprimé sa vive inquiétude face à « l’absence de toute politique économique et sociale de la part du gouvernement, son manque de programmes et de solutions, ce qui a conduit à la dégradation des entreprises économiques et des services publics tels que les hôpitaux, les écoles, les transports, entre autres, ainsi qu’à un effondrement total du pouvoir d’achat des Tunisiens, dans un contexte de faibles salaires, de flambée des prix, de levée des subventions, de pénurie de produits de base et de détérioration des services ». L’Union a également dénoncé « le harcèlement, la criminalisation et la marginalisation de l’administration tunisienne, la mise à l’écart des compétences, ainsi que la menace de licenciement collectif pesant sur des milliers de ressources humaines, poussant un grand nombre d’entre elles à l’exil ou à la démission ».

L’UGTT a enfin appelé à revenir sur les mesures gouvernementales visant à favoriser l’investissement étranger au détriment des services publics, réaffirmant son attachement à une transition énergétique fondée sur l’investissement public à travers la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).

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