Madame Sarra Zaâfrani Zenzeri, Cheffe du gouvernement, a présidé dans la matinée du samedi 24 mai 2025, au Palais du Gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel consacré à l’examen du programme économique et social de l’État.
En ouverture du conseil, la Cheffe du gouvernement a souligné que ce programme s’appuie sur la vision globale du Président de la République, M. Kaïs Saïed, et vise à instaurer un équilibre entre croissance économique et justice sociale. Il repose sur un ensemble de principes fondamentaux, notamment la préservation de la souveraineté nationale, l’indépendance des décisions, l’autonomie dans l’action, ainsi que l’engagement envers les choix nationaux relatifs au rôle social de l’État et à la promotion du développement local, régional et territorial.
Mme Zaâfrani Zenzeri a mis en avant l’importance d’une mise en œuvre rigoureuse de ce programme dans les délais fixés. Celui-ci se distingue par une refonte des politiques économiques et sociales de l’État à travers une série de réformes législatives profondes destinées à atteindre les objectifs de développement socio-économique et à consolider les bases de la croissance de l’économie nationale, en réponse aux exigences et aux défis de la conjoncture actuelle.
Le programme économique et social de l’État se structure autour de plusieurs axes majeurs couvrant l’ensemble des secteurs : santé, finances, éducation, recherche, industrie, énergie, jeunesse, sports, culture, administration et services publics sous toutes leurs formes.
Les axes principaux du programme reposent notamment sur :
✔️ L’emploi, l’amélioration du niveau de vie, le renforcement de la protection sociale et la valorisation du capital humain, notamment à travers le développement des politiques sociales pour atteindre la justice sociale. Des mesures seront prises pour préserver le pouvoir d’achat des couches les plus vulnérables et des classes moyennes, tout en renforçant l’encadrement et l’accompagnement à la création de projets.
✔️ L’accélération de la mise en œuvre des mesures liées à l’amélioration des revenus, au renforcement des mécanismes d’inclusion socio-économique, à la création d’emplois décents, à l’éradication du travail précaire, à la facilitation de l’accès au logement, à la promotion de la cohésion sociale et à l’amélioration de l’ensemble des services publics, y compris la consolidation des systèmes de sécurité et de couverture sociales.
✔️ Des réformes législatives profondes en tant que levier essentiel pour traduire l’approche économique et sociale en une réalité concrète, et pour adapter le cadre juridique aux exigences et enjeux actuels.
✔️ La réforme et la modernisation des systèmes éducatif, universitaire et de formation professionnelle, en les adaptant aux besoins du marché de l’emploi, ainsi que le renforcement du système de santé et des activités culturelles, sportives et destinées à la jeunesse afin de valoriser le capital humain.
✔️ L’encouragement de l’investissement à travers une approche globale fondée sur la libération de l’initiative privée, la promotion de l’entrepreneuriat, l’amélioration du climat des affaires, la valorisation du patrimoine foncier, la relance des projets publics et le développement des infrastructures de transport, y compris la réhabilitation des ports et aéroports, le renforcement des réseaux ferroviaires et routiers, le développement du commerce, de l’aménagement du territoire, de la sécurité alimentaire, de l’industrie, du tourisme, ainsi que la numérisation des services publics. S’y ajoutent la protection du tissu économique, la maîtrise des importations, le soutien à l’export, la simplification et l’accélération des procédures douanières, et l’application des instruments de défense commerciale.
✔️ L’accélération de la transition énergétique et l’augmentation de la part de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables, afin de faire face aux défis croissants liés à l’énergie et au climat, de protéger le littoral et de renforcer l’économie circulaire.
✔️ Une approche de développement régional fondée sur les principes constitutionnels, visant à dynamiser les régions à travers l’élaboration participative et ascendante des priorités. Ce processus partira des conseils locaux, puis régionaux, puis des conseils d’interrégions, avant d’être consolidé au niveau national pour élaborer le plan de développement 2026-2030. Ce processus comprendra également le soutien au système des entreprises citoyennes.
✔️ La transformation numérique de l’administration, avec une interconnexion accélérée des systèmes comme levier central du programme économique et social. Ce volet vise à moderniser l’administration, à promouvoir la transparence, à simplifier les procédures, à ouvrir de nouvelles perspectives au développement de l’économie numérique, à encourager les initiatives des jeunes, à développer les services administratifs à distance, à sécuriser l’espace cybernétique national et à renforcer la confiance numérique.
Une méthodologie avancée de suivi de la mise en œuvre de toutes les mesures et projets inclus dans ce programme sera adoptée. Elle s’appuiera sur des indicateurs de performance liés à des objectifs précis dans le temps, avec le recours à des outils technologiques modernes permettant de traiter les difficultés de manière anticipée, afin de garantir la concrétisation des actions dans les délais fixés.
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