Changer les noms de rue en Afrique de l’Ouest constitue le dernier épisode du conflit entre ces pays et leur ancien colonisateur, la France, d’autant plus qu’ils essaient d’abandonner l’héritage colonial et d’accorder l’honneur à des personnalités historiques et nationales.
Du renouvellement de la classe politique et du changement de régimes, à l’abolition des accords militaires et de sécurité avec la France, et leur contrat avec de nouveaux alliés et partenaires, par le biais de partenariats économiques et de développement, et se terminant par les relations culturelles en recherchant une alternative et un concurrent à la langue de Molière, pour aboutir aux rues et quartiers en leur choisissant des noms qui célébreront la mémoire nationale à la place de l’héritage colonial.
Le gouvernement du Burkina Faso a élaboré un plan pour changer les noms de toutes les rues portant des indications de la culture française et les a remplacées par des noms nationaux ou africains.
Il a commencé avec les noms des généraux et des figures qui se sont illustrés dans l’histoire du colonialisme français à l’Afrique, et ils les ont retirés des bâtiments et des rues publiques, et ont plutôt choisi les noms des personnalités africaines.
Le plan comprend également la modification des noms des monuments, des monuments commémoratifs, des inférences et même des citations historiques, ainsi que les noms des organisations, des lieux, des œuvres architecturales et des quartiers architecturaux.
Les noms choisis l’ont été pour constituer un défi. le gouvernement du Burkina Faso, dirigé par son nouveau chef, Ibrahima Traore, a choisi les noms des personnalités qui sont revenues en France et ont combattu son influence, au lieu de noms tels que De Gaulle ou Montaigne Fiderby, les noms des révolutionnaires comme André Somda, Babu Paulin Bamouni, Siberi Patrice Zagli, All Crorse de Siberri Zagli, All Craade de Bomas Sankara, le chef d’une révolution, qui a été assassiné par la France.
Ce même scénario a été repris par le Mali, le Niger et l’Afrique centrale, où les autorités militaires n’ont pas hésité à changer les noms des rues qui portent les noms des personnalités françaises.
Quant au Tchad, au Sénégal et à la Côte d’Ivoire, les autorités ont fait un changement dans les noms de plusieurs rues majeures, et ils en ont, néanmoins, gardé certains.
Donc, désormais, Charles de Gaulle n’est plus présent dans les rues des villes de l’Afrique de l’Ouest.
À Niamey, la ville endormie du sein du désert, le nom de l’avenue Charles de Gaulle a été remplacé au nom de Jibu Bakari, l’un des défenseurs les plus célèbres de l’indépendance au Niger.
Le nom de la rue principale à Ouagadogo, la capitale du Burkina Faso, qui portait le nom de Charles de Gaulle est devenu l’avenue de Thomas Sankara, le leader révolutionnaire et figure symbolique de l’unité africaine.
En Côte d’Ivoire, l’avenue France est devenue au nom de Mary Thérèse Houphouete Boigny, l’ancienne première dame de la Côte d’Ivoire, tandis que la rue Marseille a été nommée du nom de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Philip Grégoire Yassi.
Au Mali, aussi, tous les noms français ont disparu dans les rues des principales villes et portent désormais les noms des personnalités financières et africaines.
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