L’exportation de phosphates est un secteur clef de l’économie tunisienne, il est aussi l’un des gros employeurs du pays. Autrement dit, l’exploitation du phosphate en dans notre pays gère une part importante du volet économique et social surtout de la région du bassin minier. Les pouvoirs publics l’ont utilisée pour combattre le chômage. Pour autant, ces embauches ne garantissent pas forcément un surcroît de productivité.
Au moment où le commun des Tunisiens pense que l’accroissement de la production et la transformation de phosphate pourraient booster les exportations du pays, atténuer le déficit exorbitant de la balance commerciale et contribuer à la reprise économique, le coût de la pollution à Gabès est très grave. Et pour cause, la non-acceptabilité sociale et environnementale de la production du phosphate et dérivés, matières extrêmement polluantes, exploitées en plus de façon inéquitable, risque de coûter très cher à l’Etat dans l’avenir.
D’une façon ou d’une autre, l’Etat est dans l’impératif de restructurer sur de nouvelles bases cette industrie extrêmement polluante alors qu’il faut énormément d’investissements pour qu’elle devienne propre. C’est le contribuable qui va être obligé, un jour ou l’autre, de mettre la main dans la poche pour financer la restructuration d’un secteur sinistré. Les industries phosphatières ont besoin d’être visibles à l’international, respectueuses de l’environnement et inclusives dans leur expansion.
Actuellement, l’exploitation du phosphate en Tunisie ne montre aucun signe d’encouragement et le pays perd de précieux marchés d’exportation pour l’acide phosphorique et les engrais. Il est donc clair que l’État n’a pas réussi à proposer un plan stratégique pour faire face aux conséquences de la pollution, diversifier l’économie de la région et la réticence au fil des ans à construire de nouvelles infrastructures. Tous les projets dont le gouvernement a parlé restent des paroles jamais appliquées
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