Economie

Dernière minute – Le ministère de l’Education inondé par des milliers de recrutements inutiles

Dernière minute – Le ministère de l’Education inondé par des milliers de recrutements inutiles

Sun un plan strictement normatif, un gouvernement de gestion des affaires courantes ne doit en aucun cas s’immiscer dans des actes de disposition du patrimoine de l’Etat, de ses ressources et de ses dépenses stratégiques. Le gouvernement Fakhfekh a bel et bien enfreint cette règle.

L’annonce mercredi 19 août 2020, pratiquement, aux derniers moments de l’existence du gouvernement actuel, par Mohamed El Hamdi ministre de l’Education, du recrutement de milliers de diplômés au chômage soulève plusieurs points d’interrogation.

En effet, El Hamdi a déclaré que la première promotion composée de 2574 diplômés de la licence appliquée en sciences de l’éducation sera recrutée à partir de la rentrée scolaire prochaine 2020-2021.
Il a, en outre, signalé que la deuxième promotion, celle de 2020 et qui compte 2620 personnes, sera recrutée en septembre prochain sur contrat et que sa situation sera régularisée lors de la rentrée scolaire 2021-2022.

Le ministre a souligné que ces décisions sont prises en concertation avec la présidence du gouvernement et du ministère des Finances malgré la conjoncture difficile du pays et visent à mettre fin aux formes d’emploi͔ qu’il a qualifié de précaire et à améliorer le rendement du secteur éducatif !
El Hamdi a évoqué, par ailleurs, l’importance de cette licence dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement regrettant le fait qu’elle soit créée sans la mobilisation des ressources financières nécessaires.

Il a indiqué que l’année scolaire prochaine verra également le recrutement de 2686 instituteurs suppléants et de 1000 professeurs du secondaire suppléants signalant que si cette stratégie se poursuit pendant les 4 à 5 prochaines années, il n’y aura plus de situation d’emploi précaire.

Le coût exorbitant de ces recrutements inutiles du fait de l’effectif pléthorique du ministère de l’Education, peut dépasser 350 millions de dinars par an, selon les données du budget du ministère de l’éducation au titre de l’année 2020.

El Hamdi a aussi annoncé que pour les conseillers pédagogiques, les négociations sont en cours avec le ministère des Finances et un accord devra être trouvé au plus tard lundi prochain pour renforcer ce  ce corps.

De toute évidence, ces décisions sont en totale contradiction avec la politique gouvernementale d’austérité quant à la fonction publique et consacrent le non respect des règles de bonne gouvernance des dépenses publiques.

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