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La Tunisie est devenue un Etat facebookien ?

La Tunisie est devenue un Etat facebookien ?

La Tunisie serait-elle devenue un Etat facebookien, pour reprendre un terme de circonstance ? C’est, à ce qu’il parait, plus que probable.

En effet, les sujets les plus importants et les plus critiques se gèrent, désormais, à travers le réseau social Facebook.

La dernière frasque, à ce sujet, date de ce lundi, quand l’annonce de la généralisation du couvre-feu sur tout le territoire, est parue sur les réseaux sociaux. L‘information, publiée sur la page Facebook de la présidence du gouvernement, disait que le chef du gouvernement a délégué aux gouverneurs la décision de fixer les modalités et les horaires du couvre-feu dans leur région. L’information ne précisait pas si les gouverneurs devaient décider, ou non, de l’instauration du couvre-feu dans leur région, ou s’ils devaient se plier à a décision de l’instaurer et se contenter d’en fixer les horaires de début et de fin.

Cette annonce a été suivie par une première information « pseudo » officielle qui a émané, en début d’après midi, de la police municipale, à travers sa page Facebook, assurant que le couvre feu a été instauré sur tout le territoire national de 20H00 à 05H00. Comme çà… à travers Facebook, une page gérée par des administrateurs relevant de la direction de la police municipale.

Par la suite, il a fallu que la conseillère en communication auprès du chef du gouvernement fournisse quelques précisions, comme quoi les gouverneurs sont habilités à décréter le couver feu et d’en fixer les horaires et la durée. Le malheur, c’est que cette conseillère, au lieu d’user des canaux officiels de communication de la Kasbah, à préféré utiliser sa page Facebook personnelle.

Heureusement que Marc Zuckerberg nous a gratifiés de son fameux réseau Facebook, sinon, notre Etat n’aurait pas trouvé le moindre moyen de communiquer avec les citoyens et d’annoncer des décisions aussi graves que l’instauration d’un couvre-feu national.

Une communication aussi hasardeuse de la part du gouvernement qui laisse l’annonce de mesures  sérieuses à des administrateurs de pages Facebook, fussent-ils des conseillers du chef du gouvernement, sont de nature à achever de consommer la notoriété de l’Etat, en donnant l’impression qu’il n’y a pas de pilote aux commandes du pays.

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