On voit bien que le courant ne passe pas du tout entre le président de la République et le chef du gouvernement.
Il parait que cette mésentente commence à peser sur le bon fonctionnement de l’Etat.
En effet, le chef du gouvernement ne semble plus vouloir revenir à l’autorité du président de la République en quoi que ce soit, même s’il s’agit de ses seules prérogatives.
La preuve, hier, pour la deuxième fois, le chef du gouvernement, pour ne pas recourir à la décision du président de la République, seul habilité, en principe, à décréter le couvre feu national, Mechichi délègue la décision de l’instauration du couvre feu aux régions, à la charge des gouverneurs.
Si, la première fois, le coup était maquillé dans la mesure où la délégation du chef du gouvernement laissait aux gouverneurs la liberté de décider de l’opportunité, ou non, d’instaurer le couvre feu dans leurs régions et d’en déterminer la durée et les horaires, cette fois-ci, il ne reste plus le moindre doute qu’il s’agit d’un stratagème auquel a recours le chef du gouvernement pour éviter de référer au président de la République pour décréter un couvre feu à l’échelle nationale. Car Mechichi a, lui-même, décidé de tout, de l’instauration du couvre feu, de sa durée et de ses horaires de début et de fin, et il a simplement demandé aux gouverneurs de l’annoncer. Une formule qu’il aura trouvée pour contourner l’autorité du président de la République.
Il n’est pas évident que Kaïs Saïed se laisse marcher sur les platebandes de cette manière, sans riposter !
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