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Photo du jour : Pourquoi personne ne rendra des comptes dans l’accident l’Avenue Mohammed V ?

Photo du jour : Pourquoi personne ne rendra des comptes dans l’accident l’Avenue Mohammed V ?

La photo du jour a été prise dimanche dernier 22 novembre 2020 juste après la collision qui a eu lieu entre deux bus tôt le matin, au niveau de l’intersection de l’avenue Mohammed V et de la rue du Ghana, deux artères du centre-ville de Tunis. L’accident qui était d’une extrême violence a fait 47 blessés.

Le ministre du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk vient d’annoncer aujourd’hui, que les résultats de l’enquête préliminaire sur l’accident seront publiés demain mercredi.

Évasif, Chakchouk a déclaré, comme ses prédécesseurs à chaque drame du transport public, qu’il est important d’accélérer le processus de révision de la législation relative à la sécurité routière. La cause de l’accident serait des feux de signalisation défectueux, selon une source officielle à TRANSTU…

Cependant, dans tous les cas de figure, les blessés de l’accident qui ont subi des traumatismes plus ou moins graves auront conformément à la règlementation des compensations dérisoires d’assurances ne couvrant même pas les frais de leurs soins, tandis que l’insécurité routière qui a atteint un niveau alarmant fait actuellement du transport public un moyen dangereux de déplacement.

Durant ces dernières années le nombre d’accidents de bus, trains et  taxis collectifs, a augmenté d’une manière vertigineuse. Les suites données aux enquêtes sont généralement inconnues.

Le quotidien des Tunisiens sur les routes est pétri de catastrophes à répétition qui viennent régulièrement endeuiller le pays sans que personne ne rende des comptes.

Plus inquiétant, la Tunisie est classée par l’Organisation mondiale de la santé à la 138ème position sur 180 pays avec un taux de mortalité de 24,4 morts pour 100.000 habitants.

Le mauvais état des voies, l’incivilité endémique, le non-respect du Code de la route et la vétusté du parc automobile comptent parmi les facteurs principaux des accidents sur les routes.

Bénéficiant d’une législation laxiste et d’une impunité révoltante, les criminels des routes courent toujours causant dégâts matériels et humains. Al’instar du train de la banlieue sud de Tunis qui a roulé sans conducteur entre Ezzahra à Fondok Jdid en 2018, du bus dérobé par un arriéré mental à Kairouan en février 2020 et bien d’autres accidents du transport public, l’accident du bus à l’avenue Mohammed V ne connaitra probablement aucune suite, corporatisme oblige.

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