Economie

Rapport : La mal-gouvernance limite l’accès au crédit

Rapport : La mal-gouvernance limite l’accès au crédit

La banque mondiale vient de publier un rapport intitulé « Vivre avec la dette : Comment les institutions peuvent tracer la voie de la reprise dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord ».

Le rapport indique que la pandémie a frappé les pays de la région MENA au mauvais moment. En effet, beaucoup d’entre eux ont entamé l’année 2020 avec une faible croissance chronique, des déséquilibres macroéconomiques persistants et des défaillances en matière de gouvernance, ainsi qu’un déficit de transparence.

Aujourd’hui, la région MENA, comme le reste du monde, reste en crise. Mais il y a une lueur d’espoir au bout du tunnel selon la Banque Mondiale. Les vaccins pour lutter contre la COVID-19 sont en cours de production et, dans certains pays, déployés rapidement.

Après une forte contraction du PIB, d’après l’institution financière internationale, une sorte de reprise est annoncée pour l’économie mondiale et pour la région MENA en 2021. Mais il est peu probable que cette reprise soit suffisamment robuste pour que la croissance régionale retrouve les niveaux d’avant la pandémie. Les emprunts substantiels que les pays MENA ont dû contracter pour financer les mesures essentielles de santé et de protection sociale ont fait exploser la dette publique.

On s’attend à ce que la dette publique moyenne des pays MENA augmente de 8 points, passant d’environ 46 % du PIB en 2019 à 54 % en 2021. Notamment, la dette entre pays MENA importateurs de pétrole devrait s’établir en moyenne autour de 93% du PIB en 2021 et le besoin de poursuivre les dépenses – et les emprunts – restera fort dans un avenir immédiat.

Les tensions entre les besoins à court terme et les conséquences à long terme sont vives pour les pays de la région. Pour beaucoup, les remboursements de dette sont importants et croissants. De plus, bien que les taux d’intérêt mondiaux soient au plus bas, certains pays MENA n’ont pas accès, selon le rapport de la Banque mondiale, aux marchés parce qu’ils ne sont pas jugés solvables, tandis que d’autres doivent payer des taux élevés.

La mal-gouvernance et des perspectives de croissance moroses les empêchent de tirer avantage de conditions crédits favorables à l’échelle mondiale. Par conséquent, après la pandémie, la plupart des pays de la région pourraient se retrouver avec un service de la dette qui siphonne des ressources qu’ils auraient autrement consacrées au développement économique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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