Le député au Parlement pour la circonscription de Sfax, Ali Ben Aoun s’est exprimé dans un déclaration, lundi 19 avril 2021, à Tunisienumérique sur la grève du personnel de l’Agence technique des transports terrestres à Sfax et sur le discours du président de la République Kaïs Saïed concernant les forces de sécurité intérieure.
Il a affirmé partager l’interprétation académique du président Kaïs Saïed qui est une lecture littérale de la Constitution et une comparaison avec les constitutions antérieures.
Il a affirmé qu’au niveau de la réalité que l’on vit aujourd’hui, la solution n’est ni dans le texte, ni dans l’application de la Constitution, ni dans le choix sécuritaire et militaire, assurant qu’elle est politique.
Le député du Mouvement du peuple a souligné que la solution est entre les mains du chef du gouvernement qui doit avancer d’un pas courageux et être à la hauteur de la responsabilité et des charges qu’il assume actuellement, à savoir, présenter sa démission une action qui lui sera reconnue et qui pourra régler le problème.
Il a estimé que le dialogue national auquel on appelle pourrait être long et prendre beaucoup du temps et pourrait ne pas apporter de solution.
Le président refuse catégoriquement de dialoguer avec ceux qu’il décrit comme “les corrompus et les pillards des richesses du peuple”, a-t-il ajouté , signalant que ce dialogue pourrait prendre du temps alors que la solution est politique et réside entre les mains du chef du gouvernement, car c’est lui qui est à l’origine de la crise.
Il a estimé que ce n’est pas un gouvernement étant donné qu’il est incomplet ce qui rend la situation instable.
Le dirigeant au sein du Mouvement du peuple a indiqué qu’avec la démission du chef du gouvernement, l’opportunité est donnée pour former un nouveau gouvernement, sortir de l’impasse et alléger des transition au sein de l’Assemblée des représentants du peuple.
Il a estimé que la ceinture politique du gouvernent n’a pas réussi à lui assurer le succès ni à réaliser des acquis après cinq mois de débâcle sans décision, donnant l’exemple de la situation épidémiologique et les décisions qui ont été prises avant d’y renoncer alors que le problème principal pour les Tunisiens est la question du pouvoir d’achat.
Evoquant, par ailleurs, la grève des agents de l’ATTT à Sfax, il a souligné qu’il s’agit d’un mouvement qui conteste les atermoiements du gouvernement et la manière de traiter les problèmes en les laissant s’aggraver au point de porter à atteinte aux citoyens.
Il a rappelé les nombreuses personnes lésées par la grève de l’Agence technique à l’instar de ceux qui change les carte grise, celles qui effectues des visites pour leur voitures, les sociétés de leasing , soulignant que cette grève est un droit acquis pour l’activation des accords signés avec de précédents gouvernements et endossés par le gouvernement actuel.
Le député a cité les accords non appliqués par le gouvernement avec les magistrats, les ingénieurs et autres métiers, ce qui paralyse les services dans certains secteurs.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires