Tunisie

Mohamed Fadhel Kraiem, marque de nouveaux points sur le chemin de la digitalisation…

Mohamed Fadhel Kraiem, marque de nouveaux points sur le chemin de la digitalisation…

Polytechnicien, fin manager, commis de l’Etat, discret mais surtout homme de défis et pas des moindres lorsqu’il s’agit des challenges de l’innovation technologique au service de l’économie et de la société.

Mohamed Fadhel Kraiem est connu comme étant avant tout un homme de terrain et de management de projets d’envergure en Tunisie et à l’international. Son chantier de prédilection est certainement celui de la digitalisation. L’homme a la charge actuellement de deux départements des plus importants du pays, à savoir le Ministère des Technologies de la Communication et de la Transition numérique et le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, par intérim.

Le ministre vient d’accorder à un relais médiatique tunisien un interview publié le 1 mai 2021, fort édifiant mais particulièrement percutant.

Le Ministre a déclaré qu’actuellement la transformation digitale est au cœur de la réforme de l’État, elle permet de repenser l’appareil administratif, à travers la réingénierie des processus et l’ancrage des principes de la gouvernance, à savoir essentiellement la transparence, la traçabilité, la redevabilité et la performance.

En revanche, selon son évaluation, par son caractère transverse et son rôle dans la réforme de l’Administration, la digitalisation est aussi un atout pour la simplification des procédures administratives, pour offrir un service optimal à l’usager, à la hauteur de ses attentes. À cet effet, Mohamed Fadhel Kraiem a affirmé que des avancées significatives ont été réalisées.

Le ministre a indiqué que certaines de ces avancées ont même été accélérées pour faire face à la crise sanitaire. Il a cité, à titre indicatif, la mise en place de la réforme de l’identifiant unique qui représente l’un des axes majeurs de cette effervescence : une réforme engagée, avec la promulgation du cadre juridique et réglementaire, ainsi que la mise en production du registre qui a permis de fiabiliser les données du citoyen, notamment lors de la distribution des aides sociales pendant la Covid-19.

Le ministre a assuré, par ailleurs, que le travail se concentre, actuellement, avec le Ministère des Affaires locales et de l’Environnement et le Centre national de l’Informatique (CNI) sur la mise en place de son système d’information de gestion.

Une autre réforme importante est celle associée à l’échange de données, avec la parution du décret-loi n° 2020-31 du 10 juin 2020, relatif à l’échange électronique des données entre les structures et leurs usagers et entre les structures elles-mêmes et son décret d’application n°777 du 5 octobre 2020.

Ces textes fondateurs et révolutionnaires instituent le numérique comme pilier de la prestation du service public et instaure le principe du « once only » par le biais de l’interopérabilité. Ainsi, l’Administration n’a pas à demander à un usager de lui fournir une information dont elle dispose déjà, ou qui lui a été déjà fournie, martèle Mohamed Fadhel Kraiem.

M. Fadhel Kraiem a précisé, également, que les avancées technologique  s’accélèrent avec l’essor de technologies de rupture telles que l’Intelligence artificielle (IA), le développement de la robotisation et offrent des applications diverses et variées dans différents secteurs économiques qui sont de nature à redéfinir les modèles économiques, les modèles de production et à optimiser les ressources qui deviennent de plus en plus rares.

Le ministre l’affirme : le numérique constitue aujourd’hui le principal levier de relance pour la Tunisie et peut proposer un nouveau modèle de croissance, plus inclusif et plus équitable en tirant son opportunité de la flexibilité observée aujourd’hui dans le secteur, que ce soit en termes de cycle de vie des technologies ou d’acteurs économiques.

Loin du défaitisme et des visions cassantes, il précise que le positionnement technologique de la Tunisie à l’horizon de quelques années sera appuyé par le développement des différentes technologies, lesquelles présentent le potentiel de développement le plus important. Ceci présente à la Tunisie une opportunité majeure pour développer l’IA et se positionner comme le Hub de l’Afrique, souligne le responsable.

Voilà, une brève évaluation réaliste mais également réalisable venant d’un homme qui ambitionne une conception avant-gardiste du devenir de la société tunisienne grâce au labeur, la science et surtout la conscience.

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