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Rapport : Valeur insignifiante des investissements directs étrangers, au premier semestre

Rapport : Valeur insignifiante des investissements directs étrangers, au premier semestre

L’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII) vient de publier aujourd’hui jeudi 5 août 2021 son bulletin de conjoncture au titre du premier semestre de cette année.

Durant les six premiers mois 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 1310.8 millions de dinars (MD), contre 1648.2 MD lors des six premiers mois 2020, enregistrant ainsi une baisse de 20.5%, indique le bulletin de l’APII.

Le nombre de projets déclarés a atteint 1730 au cours des six premiers mois 2021 contre 1456 lors des six premiers mois 2020, soit une hausse de 18.8%. Ces projets permettront la création de 23331 postes d’emplois, contre 25243 postes d’emplois durant les six premiers mois 2020, soit une baisse de 7.6%, souligne l’agence gouvernementale.

Les investissements industriels à 100% étrangers et en partenariat, selon l’APII, sont passés de 678.5 MD durant les six premiers mois de l’année 2020 à 582.3 MD durant la même période de l’année 2021, enregistrant ainsi une baisse de 14.2%. Cette baisse résulte de la diminution de 25.8% enregistrée au niveau des projets 100% étrangers (383,7 MD).

Les six premiers mois de l’année 2021 ont été caractérisés par une baisse de 17.8% au niveau de l’investissement déclaré dans les zones de développement régional avec 702.2 MD contre 854.7 MD durant la même période de l’année 2020, d’après le bulletin de conjoncture. La part de ces zones dans l’ensemble des gouvernorats est passée de 51.9% à 53.6% pendant les six premiers mois de l’année 2021.

Il est à noter que d’après le dernier rapport sur les investissements directs étrangers (IDE) au monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le continent africain a attiré durant l’année 2020 un total de 38 milliards de dollars d’IDE.

L’Egypte est restée, selon le rapport, le pays ayant capté le plus d’investissements directs étrangers sur le continent avec 5,5 milliards de dollars d’investissements reçus.

Pour la première fois, la Tunisie n’a pas été citée dans le rapport de la CNUCED sachant que l’organisation onusienne a souligné en 2019 que les flux d’IDE en Tunisie ont baissé par rapport à 2018 de 18% à 845 millions de dollars soit la plus faible valeur enregistrée durant la période 2014-2019.

Selon les bilans récents de l’investissement étranger de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), la tendance baissière des IDE en Tunisie est loin d’être conjoncturelle.

En 2019, les flux entrants d’IDE en dollars ont affiché une baisse de 44% par rapport à 2010 et de 33,9% en euros ce qui confirme que le pays peine gravement à attirer les investisseurs étrangers.

Une tendance confirmée, également, par l’évolution du classement de la Tunisie selon l’indice Doing Business, où elle a perdu 33 rangs en 9 ans passant de la 45e place en 2010 à la 78e en 2019. La non-attractivité du pays est, désormais, un problème qui est devenu structurel. Et pour cause, la crise de confiance qui s’est installée entre les investisseurs et les autorités tunisiennes, durant de longues années.

La Tunisie a été épinglée par plusieurs instances internationales comme un pays où sévissent la corruption à grande échelle, les trafics des flux financiers illicites et le crime économique organisée.

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