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Corruption : Kaïs Saïed est très lent à la gâchette

Corruption : Kaïs Saïed est très lent à la gâchette

Le président de la République, Kaïs Saïed, a dit, hier jeudi 2 septembre 2021, lors de sa rencontre avec le bâtonnier de l’ordre des avocats Ibrahim Bouderbela, le secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) Bechir Laâbidi, et son vice-président Bassem Trifi, que des « responsables » ont amassé des fortunes colossales en commettant des actes extrêmement graves.

Au fait, le Président a précisé qu’un député au Parlement, a brassé la somme de 1500 millions de dinars, lorsqu’il a occupé des fonctions au sein de l’Etat, assurant que celui-ci a enregistré ses biens au nom de son épouse.

Saïed a assuré que le député est impliqué aussi dans la destruction de dossiers compromettants de corruption, l’extorsion et la « vente » de la nationalité tunisienne alors qu’il était responsable au sein de l’Etat.

Il a cité au passage un autre cas où l’épouse, d’un avocat possède une fortune de 100 millions de dinars alors qu’elle est sans emploi.

Cette fortune comprend selon le Président des biens immobiliers et des commerces dans des quartiers chics. Il a affirmé qu’il connaît les manœuvres utilisées pour camoufler l’origine de cette fortune.

Les montants cités par Kaïs Saïed avoisinent les budgets de certains ministères et un chiffre ne serait pas précis.

Il s’agit du montant astronomique de 1500 millions de dinars amassé par un député et sa femme. Il semble que le président ait un problème avec l’évaluation exacte des chiffres.

Toutefois, l’ampleur de la corruption en Tunisie est inédite et c’est ce qui a été révélé dans un nouveau rapport international sur les flux financiers détournés et transférés illégalement à l’étranger et qui atteignent 3,4 milliards de dinars, par an.

Une question se pose : Kaïs Saïed est catégorique, il a les preuves de ce qu’il avance concernant les dossiers de crimes financiers et il assure qu’il finira par révéler les noms, mais qu’attend-il pour appliquer la loi ?

Indépendamment de l’ouverture d’enquêtes judiciaires ou la prise de décisions d’exception telles que l’assignation à résidence, à priori, il n’est pas compliqué d’entamer des investigations concernant la justification des ressources de ces responsables dont les trains de vie ont changé spectaculairement ces derniers années.

En outre, l’administration fiscale est naturellement tenue de procéder du moins dans les cas d’enrichissement illicite à des redressements fiscaux approfondis.

Le cas du député au Parlement, qui a « vendu » la nationalité tunisienne pour 100 mille dinars cité par Saïed attire l’attention vu l’importance du montant par rapport aux « avantages » que pourraient requièrent les « naturalisés » tunisiens…ceux qui ont dépensé cette somme qu’attendaient-ils en retour ? quels avantages rapporte la nationalité tunisienne?

En attendant que justice soit rendue, il devient évident que Kaïs Saïed est lent à la gâchette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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