Le 31 août 2021, dans un communiqué publié sur sa page officielle, le ministère du Commerce et du développement des exportations a annoncé les nouveaux prix des pommes de terre et des volailles à partir du 1 septembre 2021. Le prix du kilogramme de Volailles a été fixé à la vente au public, ainsi, le prix de vente du kilo de poulet prêt à cuire à 6,9 DT et le prix de vente du kilo de l’escalope de dinde à 13,5 DT.
Le ministre du commerce a pris cette décision de fixer les prix des volailles, au niveau de toute la chaine de production et ce, sans limiter dans le temps l’application de sa décision. Il s’agit selon certains observateurs, d’une erreur car le plafonnement des prix ne doit être que temporaire en attendant des solutions durables qui raniment la chaine de production en soutenant directement les petits éleveurs.
Peu de temps après la décision mal-étudiée du ministère du commerce, une pénurie s’est installée et les quantités restantes ont été écoulées à des prix dépassant les plafonds fixés par le ministère. Une situation qui a poussé le ministère du commerce à revoir à la hausse, aujourd’hui 20 septembre 2021, et fixer le prix maximum pour la vente du poulet prêt à cuire à 8,3 DT et le prix du kilo de l’escalope de dinde à 16 DT.
Le président de la Chambre syndicale nationale des abattoirs de volailles et des transformateurs des viandes a indiqué que la hausse des prix des fourrages est derrière l’augmentation des prix de la viande des volailles, soulignant que le ministère du Commerce n’a pas pris en considération l’ensemble des coûts lors de la dernière fixation des prix des viandes de volailles.
Entre temps, en l’absence de mesures efficaces concernant les vrais problèmes du secteur, les rentiers, les spéculateurs et les monopoles qui fixent les règles du jeu dans le secteur confirment qu’ils ont le dernier mot devant des autorités désarmées. Le plafonnement des prix a donné l’effet contraire et le pouvoir d’achat de la population dégringole et rien ne semble arrêter la dégringolade.
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