La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération internationale allemande pour le développement vient d’annoncer aujourd’hui lundi 19 octobre 2021 le lancement de la formation de la première promotion en Bâtiment et Travaux Publics (BTP) et en Textile et Habillement au centre de la formation Inter-entreprises (CFI) de Bizerte.
Cette activité s’inscrit, selon l’ONG, dans le cadre du projet « Formation inter-entreprises avec le secteur privé » (FIESP) mandaté par Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (BMZ), le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement qu’elle met en œuvre en coopération avec le Ministère Tunisien de la jeunesse, des sports et de l’intégration professionnelle – Section de la Formation Professionnelle et de l’Emploi.
Il a été indiqué, à ce titre, que le cycle de la formation BTP, a démarré le 4 octobre 2021 et que le programme de la formation est en alternance entre la théorie et la pratique au sein des entreprises adhérentes au CFI Bizerte.
45 Apprenants vont assister à la formation sous forme de groupes et le programme a pour objectif de faire acquérir les apprenants des compétences techniques et comportementales garantissant l’évolution au sein de leurs entreprises en faisant preuve de l’adaptation et l’esprit d’équipe, souligne la GIZ Tunisie.
L’ONG note que le centre est un terrain d’apprentissage opérationnel pour tester la nouvelle approche d’un centre inter-entreprises dans toutes ses dimensions : gouvernance, pédagogie, didactique et l’approche à la formation en alternance avec une forte implication des entreprises.
Rappelons qu’en Tunisie, le système de formation professionnelle est en mesure de délivrer des certificats à environ 30 000 étudiants aussi bien pour la formation de base que pour la formation continue. Ces capacités font de lui un partenaire efficace de l’économie tunisienne.
Néanmoins, la formation professionnelle souffre de multiples problèmes tels que le nombre d’inscriptions limité, l’équipement inadapté aux besoins de la formation, le manque d’espaces d’hébergement et l’inadéquation entre la formation et les exigences du marché de l’emploi.
Ainsi, le taux d’inscriptions notamment aux centres de textile et d’habillement qui n’atteint pas les 20% de la capacité d’accueil dans plusieurs cas témoigne du nombre important des problèmes que connaît le secteur de la formation professionnelle, en l’occurrence le peu d’engouement des jeunes pour la formation professionnelle et le taux élevé de décrochage.
De même, le nombre des inscrits au certificat d’aptitude professionnelle (CAP) est très limité, en dépit d’une forte demande des entreprises.
Plusieurs questions se posent, à ce niveau : Quel rôle de l’Agence nationale pour la formation professionnelle et des centres de formation ? Quelles sont leurs capacités pour pouvoir attirer le million d’enfants qui ont quitté les bancs des écoles au cours des dix dernières années ? Et d’où vient le manque de coordination entre les différents ministères concernés ?.
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