Le jour où les syndicalistes s’apprêtaient à commémorer le 60 ème anniversaire de l’assassinat du leader syndical, Farhat Hached, et à l’occasion duquel une marche devait partir du siège de l’UGTT vers le mausolée où est enterré le leader syndical, des miliciens islamistes présumés avaient attaqués les locaux de l’UGTT causant de graves blessures aux syndicalistes présents, parmi lesquels des membres du Bureau exécutif national et d’importants dégâts matériels.
La contre-manifestation semble être une réplique du séisme politique provoqué par les événements de Siliana, où la population locale avait affronté les forces de l’ordre dont l’intervention avait fait plus de 300 blessés dont certains avaient été éborgnés. Le mouvement de Siliana avait été lancé par un appel à la grève générale locale de l’UGTT qui réclamait des mesures économiques pour le développement des régions défavorisées de Tunisie.
Le groupe gouvernemental avait été chargé de l’enquête sur les évènements avait achevé son rapport en concluant que “Nous n’avons pas pu identifier les responsabilités à cause de l’interruption du travail de la commission”. A plusieurs reprises, la faute a été alléguée à la centrale syndicale qui n’a pas “voulu rallonger la période de l’enquête”, délimitée à un mois par l’accord signé le 12 décembre 2012.
L’UGTT avait affirmé l’implication des dites “Ligues de protection de la révolution” et des partisans d’Ennahdha dans des actes de violence prémédités devant son siège. Une commission d’enquête non-affiliée à Ennahdha et au gouvernement avait conclu que plus de 200 personnes d’entre eux avaient envahi la Place Mohamed Ali et avaient déchiré les 20 pancartes des jeunes du Front Populaire avant de s’attaquer aux syndicalistes rassemblés devant le siège de l’UGTT s’apprêtant à faire leur marche annuelle vers le mausolée de Farhat Hached faisant des dizaines de blessés dont certains étaient graves.
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