Société

Tunisie – Pourquoi Kaïs Saïed n’a pas intérêt à déclarer la guerre à l’UGTT ?

Tunisie – Pourquoi Kaïs Saïed n’a pas intérêt à déclarer la guerre à l’UGTT ?

Il est évident qu’il y a de l’eau dans le gaz, en ce qui concerne les relations entre la Place Mohamed Ali, et le Palais de Carthage. Le courant passe très mal entre le président et la centrale syndicale. Et ce, depuis le refus, il y a plusieurs mois, de Kaïs Saïed, de s’engager dans le dialogue national concocté par l’UGTT.

Et, depuis, les échanges verbaux, par médias interposés ne cessent pas entre les deux parties, et sont, parfois, assez agressifs. La dernière offensive déclarée par Carthage à Tabboubi et compagnie, aura été le texte tant décrié publié par la Kasbah, interdisant tout contact et toute négociation, entre les membres du gouvernement et l’UGTT, sans accord préalable. Et on comprend bien que par accord préalable, on entend, bien évidemment un accord de Kaïs Saïed.

Mais vue la conjoncture actuelle, et la crise sociale et économique que traverse le pays, il y a fort à parier que cette guéguerre ne va pas s’éterniser, et Kaïs Sïed devra se résoudre à revenir à de meilleurs sentiments, à l’égard de la centrale syndicale. Et çà ne sera pas, forcément, parce qu’il aura changé d’avis et qu’il ait décidé d’enterrer la hache de guerre, mais plutôt, parce qu’il va y être contraint.

En effet, la crise économique a rendu la Tunisie, totalement tributaire des largesses des bailleurs de fonds internationaux. Et toutes les tentatives de contourner ces places fortes des finances, en frappant à la porte des riches pays frères et amis, auront été vaines, puisque, même, ces frères sont obligés d’obtenir le feu vert du FMI et consort, pour pouvoir aider financièrement la Tunisie.

Il n’y a, donc, aucun moyen de contourner le FMI et ses dictats, et il va, bien falloir collaborer avec lui. Or, le FMI exige avant toute chose, que tous les projets et programmes qui vont lui être proposés par le gouvernement tunisien, doivent être approuvés par les organisations nationales, essentiellement, l’UGTT et l’UTICA, et ces organisations doivent, en plus s’engager dans ces processus et ces réformes, pour que le pays puisse espérer recevoir son « enveloppe ».

Donc, gageons que nous allons essayer de devenir « amis-amis », avec tout ce beau monde !

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