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Le patron de la Banque de France jette un pavé dans la mare : L’heure est grave

Le patron de la Banque de France jette un pavé dans la mare : L’heure est grave

Avec la pandémie du Coronavirus, les gouvernements européens ont été plus cigales que fourmis, montant au maximum les dépenses publiques pour relancer leurs économies. En France le président Emmanuel Macron a fait du “quoi qu’il en coûte“, qui a d’ailleurs très bien fonctionné, permettant au pays d”afficher de meilleurs résultats que ses voisins. Mais le prix est élevé : Une explosion de la dette publique. Attention ! Alerte ce lundi 24 janvier le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau…

Ce dernier est d’avis qu’il faut absolument une stratégie de “désendettement progressif sur les dix ans qui viennent”, il a ajouté que le pays ne peut pas s’autoriser à grever davantage ses finances publiques. De ce point de vue il est parfaitement en phase avec l’Allemagne, qui avait dernièrement sifflé la récréation des largesses des instances européennes pour plus de dette publique au nom du sauvetage des économies de la zone euro…

Pour Berlin il est urgent de revenir au dogme de la règle d’or pour l’endettement des pays membres de l’Union européenne (UE), Paris voit les choses autrement en ce moment. Il n’est pas exclu qu’il y ait des passes d’armes prochainement durant la présidence française du Conseil de l’UE…

Le patron de la Banque de France a déclaré ce lundi 24 janvier sur Europe 1 : “Nous sommes actuellement à 115% et dans cette situation là nous n’avons pas les moyens de dégrader davantage nos finances publiques. Il faut donc être prudent sur les propositions de dépenses supplémentaires ou de baisse d’impôts“, a-t-il indiqué, certainement pour calmer les ardeurs du président sortant, Emmanuel Macron, qui s’apprête à sortir le chéquier pour draguer les électeurs en avril 2022. Il a déjà promis 15 milliards d’euros sur 5 ans pour la sécurité. Il ne s’arrêtera certainement pas là…

D’après de Galhau il est possible de dégonfler la dette, mais il faut 3 facteurs. “D’abord le temps, j’ai parlé de dix ans. Ensuite il faut plus de croissance, c’est indispensable. Et enfin une meilleure maîtrise et une meilleure efficacité de nos dépenses publiques parce qu’elles sont beaucoup plus élevées que celles de nos voisins européens“…

Il a ajouté que certes la croissance est satisfaisante en ce moment, mais elle pourrait vite se tasser après la pandémie du Covid-19 et tomber à moins de 1,5%. “Nous estimons que l’on peut rajouter un demi point à cette croissance et ça changerait tout. Et pour gagner ce 0,5%, il y a un tiers de réformes européennes, à savoir la transformation numérique et la transformation écologique, et puis il y a deux tiers français et c’est ça qui est décisif“, a-t-il indiqué…

Puis, comme pour mieux conscientiser les candidats à la présidentielle, le gouverneur de la Banque de France affirme que “la dette doit être remboursée”. “C’est une question de confiance d’abord. Parce que si vous m’avez prêté 100 euros, et que vous ne me remboursez jamais, je ne vous prêterais plus jamais. La France ne trouvera plus de prêteurs et ça ce n’est pas possible car nous empruntons actuellement chaque semestre“…

 

 

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