Ghannouchi défie aujourd’hui Kais Saïd. Et le fait avec beaucoup de bruit. Le summum de la provocation. De deux choses l’une, ou le président de l’Arp ( gelé et non dissoute) est dans son tort, ou le président de la République est dans l’impuissance de la réaction. Dans les deux cas, c’est très grave. La libanisation du pays pointe du nez. Un parlement virtuel, un président seul contre tous, des chapelles qui s’érigent ici et là sur fond d’un marasme économique et social sans précédent.
Les grandes chancelleries nous suivent de très près, de trop près. Les bailleurs de fonds aussi, tout naturellement. La cheffe du gouvernement prend , de nouveau, son mal en patience. La tâche est immense autant que les interférences.
Ghannouchi défie aujourd’hui le président. Il faudrait que le Président sorte de son silence et nous dise de quel droit un président d’une Assemblée gelée a encore toute cette latitude d’agir. Et e qu’elle protection bénéficie-t-il.
Ghannouchi défie aujourd’hui le Président. Il plane dans l’irréel .Il feigne d’oublier de façon superbe les malheurs aujourd’hui du pays des suites d’une gouvernance chaotique des affaires du pays sous l’égide de l’islam politique.
Le Président de la République doit se déterminer à comprendre qu’en prenant tout ce retard, il a dilapidé le capital confiance né du mouvement historique du 25 juillet. Il doit se déterminer à agir vite pour se réapproprier cette volonté du peuple qui est de fait la sienne.
Faire défaut c’est faire défaut au peuple. Ce qui risque de tout remettre en cause et d’ enfoncer le pays sur des voies encore plus dangereuses. Bref, c’est à lui de s’arrêter pour donner un coup d’arrêt aux travers des utopies et pour remettre le pays sur la voie de ses fondamentaux et mettre chacun à sa place.
Jawhar Chatty
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