Dans un post publié sur sa page ce lundi soir 14 février 2022, Dr. Zakaria Bouguira a passé en revue la situation épidémiologique en Tunisie.
« Depuis le début de l’épidémie, ma seule arme dans la lutte contre le Coronavirus et les corrompus dans le pays est que de vous dire la vérité qu’elle soit bonne ou amère.
Beaucoup se dérangent lorsque je décris la gravité de la situation, et cela est compréhensible, je les excuse. Après tout, qui aimerait entendre des mauvaises nouvelles ?
Mais je suis sûr qu’ils savent que c’est la réalité et que mes travaux reflètent le devoir du médecin, qui doit sensibiliser les gens, soucieux de la prévention avant même le traitement
Wallah, je ne les en veux pas. Ce que nous avons vécu pendant deux ans est difficile. Beaucoup de stress, de fatigue, d’angoisse.
Les gens sont fatigués et en ont eu marre.
Ce malheur nous quittera-t-il? Est-ce nous allons retrouver une vie normale ?
Laissez-moi vous expliquer où nous en sommes..
Aujourd’hui, nous avons scellé le 3ème mois de la 6ème vague, connue sous le nom de vague omicron.
Elle a commencé le 13 novembre 2021.
Le nombre total d’infections à l’époque, a atteint 715 637, aujourd’hui, nous sommes à 967 052…
Quant aux victimes, que Dieu leur accorde sa miséricorde, leur nombre jusqu’au 13 novembre a atteint 25 308. Malheureusement, aujourd’hui nous sommes à 27119.
Ceci dit, en trois mois, 251 415 infections ont été enregistrées dont 1811 Tunisiens décédés !!!
Pardonnez-moi si les chiffres, la réalité sont absurdes.
Mais!
J’avais écrit ceci auparavant, et vous pouvez revoir mes posts publiés en décembre. Je vous ai donné les mêmes chiffres.
J’aurais aimé que mes calculs, basés sur la réalité, la science et la connaissance, soient faux, mais malheureusement, ce que je vous ai dit est arrivé Allah Ghaleb !
L’épidémie s’est propagée dans le pays et le virus a atteint tous les foyers.Des milliers de messages me parviennent et ils me demandent quoi de neuf ?
Et ma réponse est la suivante :
Au niveau des infections, le “pic” s’est produit dans la journée du 18 janvier, où la Tunisie a battu un record avec 12 698 blessés en une journée.
Depuis, Hamdoullah, le nombre a diminué.
Le taux d’infections est de 3081 par jour, il va diminuer progressivement au cours des jours à venir.
En termes de décès, le pic s’est produit le 7 février, qui est le jour où nous avons enregistré le plus grand nombre d’enterrements et de décès, soit 131.
Je suis sûr que le peuple tunisien ne s’est pas rendu compte de l’énormité de ce chiffre. Ce n’est pas leur faute.
Les personnes malveillantes au ministère suivent une sale politique de maquillage de chiffres pour que les tunisiens ne paniquent pas et réclament leur droit à la vie.
Chaque jour ils notent 15, 20 morts, or la moyenne est de 80 décès par jour, que Dieu leur accorde sa miséricorde.
Personnellement, je pense que le pic de décès s’est produit le 7 février 2022.
Je dis que c’est probable car il y a des données non diffusées par l’Etat. Celles-ci nous permettent de trancher.
Nous n’avons même pas d’idée, par exemple, sur l’étendue de la propagation du variant delta actuellement, espérons que le pic de décès s’est produit le 7 février, car ces derniers jours, le taux de mortalité a baissé jusqu’à 60 décès par jour.
Je viens de vous apporter une nouvelle, qui personnellement est rassurante et donne de l’espoir pour que vous puissiez voir sur la deuxième photo l’évolution du nombre réel de reproduction en Tunisie
Cet indicateur, je vous en ai parlé plusieurs fois, me permet à chaque fois de savoir avant tout le monde quand la vague commence et se termine.
Ce chiffre est le taux de combien nombres des personnes infectées par un seul contaminé.
S’il est supérieur à 1, cela signifie que l’épidémie se propage
S’il est inférieur à 1, cela veut dire qu’elle est en régression.
Aujourd’hui, le taux de reproduction est inférieur à 1, précisément Rt = 0,86.
Cela signifie qu’aujourd’hui marque la fin de la 6ème vague et cela me rassure car l’épidémie va régresser.
Certes, cela ne signifie pas la fin de l’épidémie. Malheureusement, après un certain temps, le coronavirus se propagera une nouvelle fois tant que l’État poursuit sa politique de coexistence criminelle.
C’est un petit répit, on peut souffler un peu avant la prochaine vague.
Nous vivons juste dans une sorte de “trêve épidémique”
Hélas, l’État ne veut tout simplement pas adopter la seule politique saine qui aboutira à nous sortir de la crise une fois pour toutes.
L’épidémie du Coronavirus aurait été éradiquée si l’Etat avait suivi la politique zéro-Covid, indemnisé ses citoyens, suspendu les échéances de crédits, le paiement des factures, si l’Etat n’avait pas imposé à son peuple le choix entre la maladie et la faim.
A ce moment-là, personne ne serait infecté, personne n’en mourrait.
A ce moment-là, il ne serait plus question de vagues, ni de clôture ni de réouverture.
A ce moment-là, l’économie se rétablirait.
A ce moment-là, la vie reprendrait son cours en Tunisie.. et l’espoir survivrait.
#A_Bas_L’Etat_de la Mort
#Confinement_Général”, peut-on lire.
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