Economie

La crise des médicaments en Tunisie : grave pénurie aux pharmacies des hôpitaux

La crise des médicaments en Tunisie : grave pénurie aux pharmacies des hôpitaux

Les pharmacies des hôpitaux tunisiens enregistrent une pénurie importante de médicaments.

Les Tunisiens sont contraints de chercher des alternatives aux médicaments manquants, tandis que les professionnels s’attendent à une aggravation de la crise avec le départ de trois firmes pharmaceutiques multinationales du pays.

Médicaments vitaux manquants

De nombreux patients affirment que des médicaments vitaux, y compris ceux destinés au traitement du cancer, ne sont plus disponibles dans les pharmacies hospitalières ou dans les pharmacies des cliniques de la sécurité sociale qui dispensent ce type de médicaments, en plus des médicaments pour les maladies chroniques qu’ils reçoivent régulièrement.

Certains d’entre eux, notamment parmi ceux souffrant de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle et le diabète, préviennent qu’ils se procuraient périodiquement divers types de médicaments auprès des pharmacies des cliniques de la sécurité sociale qui dispensaient des médicaments au profit des personnes en charge de la Caisse nationale de sécurité sociale, mais l’approvisionnement en médicaments est devenu irrégulier, ce qui les a obligés à les acheter à leurs frais dans les pharmacies privées.

Les professionnels face la crise

Le président du syndicat des propriétaires de pharmacies privées Naoufel Amira, vient d’assurer dans une déclaration médiatique que « la crise des médicaments en Tunisie risque de s’aggraver », soulignant « la perte de centaines de médicaments que les patients sont contraints d’apporter de l’étranger par leurs propres moyens ».

Amira explique la crise du médicament en Tunisie par « l’absence de politiques générales d’approvisionnement du marché et l’aggravation de l’endettement de la pharmacie centrale, acheteur exclusif des médicaments des Tunisiens », considérant que « derrière toute disparition de certains types de médicaments, il y a un patient qui souffre car il peut être incapable de se faire traiter ».

Il a également estimé que « les autorités se dérobent à leurs responsabilités envers les patients et le secteur de la santé en général, ce qui a entraîné une crise sans précèdent », notant que « des signes d’effondrement du secteur sont apparus il y a quelque temps, mais les autorités n’ont pas s’en occuper ».

Le président du Syndicat affirme que « l’accumulation des dettes de la pharmacie centrale auprès des fournisseurs a conduit à leur indisponibilité dans les quantités requises », notant que « cela empêchait de pouvoir fournir ces médicaments, notamment les médicaments pour les maladies chroniques, la tension artérielle et autres ».

Sur les répercussions du départ de trois fabricants de médicaments de Tunisie, le président du syndicat des pharmaciens précise que la Tunisie « n’est plus un marché important pour les grands producteurs de médicaments, du fait de l’absence de politiques de santé publique », soulignant que « ces grands fabricants fournissaient des médicaments au marché local, et transféraient également des techniques de fabrication de médicaments ».

Amira a appelé à « la nécessité de changer la politique pharmaceutique en Tunisie, de créer une agence des médicaments et de diviser la pharmacie centrale en deux branches, l’une dédiée au secteur public et l’autre au secteur privé », a-t-il déclaré.

 

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