Politique

Par Jawhar Chatty: L’ami américain

Par Jawhar Chatty: L’ami américain

« In their introductory meeting yesterday, Ambassador Joey Hood and Prime Minister Najla Bouden discussed expanding bilateral relations through economic growth and job creation.  While in the Kasbah, Ambassador Hood was thrilled to view the 1799 Treaty of Friendship and Commerce between the United States and Tunisia with the Prime Minister ».

Le communiqué de l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Tunis est publié il y a deux heures sur son site officiel.  Soit un peu moins de 24 heures après que   son excellence ait été reçu à la Kasbah par la cheffe du gouvernement. On ne va tout de même pas  prologuer à ce propos ni s’arrêter sur ce point précis.

Disons seulement que le retard pris dans la publication du dit-communiqué n’a rien de fortuit. Les termes du communiqué ne ressemblent d’ailleurs en rien  aux propos enflammés de l’ambassadeur Hood d’avant son affectation à Tunis.

Faire clairement référence au Traité d’amitié et de commerce de 1799  n’a pas d’autre signification que celle d’une réaffirmation du trait stratégique et historique des relations tuniso-americaines.

Rappelons  que la Tunisie a reconnu les États-Unis d’Amérique en 1795 .

L’ambassadeur américain sait ce qu’il fait

Il a consacré son entretien  avec la chef  du gouvernement aux  questions économiques   et au développement de la coopération entre les 2 pays. Il fait la part des choses : les questions  politiques,  c’est le Président,  les questions économiques et techniques c’est la cheffe  du gouvernement .

Cela ne veut pas dire non plus qu’il occulte les questions politiques. En n’en parlant pas avec la cheffe du gouvernement, il les mets davantage en évidence.

Par ailleurs, on aimerait bien  voir les États-Unis d’Amérique, ce grand pays ami accroître  substantiellement  son aide multiforme à la Tunisie, un pays qui a toujours épousé depuis Bourguiba la philosophie libérale. Et sa coopération  se traduire par  de grands projets économiques dans nôtre pays.

Il convient de rappeler  que depuis la révolution, les aides et le plan Marchal promis par le G 20 à Deauville à notre pays est resté lettre morte.

Certes, la Tunisie a reçu beaucoup d’argent de l’étranger, consacré pour des centaines d’associations  à des fins indéterminée, mais tout cet argent  versés  au dos des autorités, est parti dans  la nature, avec  l’effritement de l’autorité de l’Etat.

Il appartient aujourd’hui  aux Pays qui ont favorisé la naissance du Printemps Arabe, de comprendre  que  la Tunisie tout comme les autres pays Arabes ont besoin de stabilité, de développement économique équilibré, et qu’ils  doivent  aider ces pays dans ce sens.

 Il n’y jamais de démocratie et de développement politique durable, ni d’épanouissement politique et de libertés publiques, sans développement économique.

C’est ainsi que nous devons lire  cet entretien   et que nos partenaires américains devraient le lire…

 Jawhar Chatty

 

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