Planche à billets ou pas ? « Que nenni ! ». Cette fois-ci, la réponse de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ne s’est pas fait attendre. C’est Mme Rym Kolsy, directrice générale de la politique monétaire qui, dans une intervention médiatique, réfute, persiste et signe.
D’abord, Mme Kolsy réfute le recours à la planche à billets par la BCT. C’est strictement contraire à la loi 35 de l’année 2016 », soit celle portant fixation du statut de la BCT. Car, précise-t-elle, que ce soit directement ou indirectement, cette situation est règlementée par la loi et la BCT n’a pas le droit de financer, emprunter ou accorder des avances au Budget.
Ensuite, elle persiste en expliquant que la BCT emprunte uniquement aux banques de la place. Comprendre que si le Trésor ait recours aux banques pour emprunter et se financer – et c’est bel et bien le cas – cela relevé d’une décision budgétaire et non monétaire. Le décor est planté. Si nous connaissons la cause, Mme Kolsy reconnait que la conséquence de cette approche c’est le manque de liquidité dont souffrent les banques tunisiennes actuellement. Ainsi, ce sont leurs capacités à financer l’économie et donc le tissu productif et les PME qui se trouve contrariées.
Enfin, Mme Kolsy signe en précisant que l’augmentation du volume de refinancement ; qui pourrait être à l’origine de ces spéculations ; est dû à trois éléments, à savoir la hausse des billets et monnaies en circulation (BMC), l’érosion des avoirs en devises et le solde du compte courant du Trésor. Ce dernier souffre doublement : les dépenses de l’Etat galopent, notamment celles relatives aux remboursements de la dette (extérieure et intérieure) et, en parallèle, la rareté des ressources extérieures mobilisées et dont la majorité est conditionnée par l’accord avec le FMI.
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