Ces dernières années, le marché de la voiture électrique a fait l’objet d’une croissance déchaînée comme en témoigne le succès des entreprises qui fabriquent des voitures électriques qui enchaînent les records de vente, malgré les défis présentés par la nouveauté relative du secteur.
Ces développements ont pour conséquence naturelle d’entraîner une reconsidération globale aux combustibles fossiles en général, comme sources d’énergie.
Prix du pétrole en hausse
La hausse des prix des carburants a toujours accéléré l’apparition de solutions alternatives et l’économie enseigne que lorsque le prix d’un produit augmente, les consommateurs sont davantage disposés à changer leurs habitudes. Un scénario qui s’applique également à la grande dynamique énergétique puisque l’évolution du prix du pétrole en hausse a contribué à sa manière à l’émergence des énergies renouvelables.
Selon des observateurs, le prochain changement chez les consommateurs concernera le secteur des transports, déjà en pleine transition. Ainsi, une future consécration du véhicule électrique pourrait tirer son origine d’une énième hausse du prix des énergies fossiles.
Le marché est également soutenu par des réglementations contraignantes dans la mesure où l’union européenne, l’Inde et bientôt la Chine vont interdire la vente de voitures à essence ou diesel.
Pour rappel, Paris a annoncé l’arrêt des ventes de voitures à essence et diesel pour 2040.
Quel impact de la voiture électrique sur la demande en pétrole ?
Il se pourrait donc qu’à terme, les véhicules électriques évincent les véhicules à pétrole. Ceci dit, dans les prochaines années, la part des véhicules électriques devrait rester marginale.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans un rapport publié en 2017, le parc mondial de véhicules électriques aura décuplé entre 2015 et 2022, passant de 1,3 millions à 15 millions.
Cette évolution ne représente encore qu’une goutte, en matière d’économie de pétrole.
En effet, la même année, l’AIE annonça que les ventes de véhicules électriques représentaient un peu moins de 1% des ventes mondiales totales pour un parc automobile mondial d’un peu plus d’un milliard de véhicules.
Coût en baisse, autonomie en hausse
En moyenne, la batterie représente à elle seule plus de la moitié du prix d’une voiture électrique, mais les progrès technologiques continus ont déjà permis une réduction substantielle de leur coût de fabrication.
Avec ce coût en baisse et une autonomie en hausse, les voitures électriques comblent progressivement leur manque de compétitivité par rapport aux voitures à moteur thermique, d’autant que la plupart des pays européens accordent de généreuses aides financières à l’achat et que de nombreuses municipalités réservent d’appréciables avantages aux conducteurs de voitures électriques : bornes de recharge mises à disposition, accès privilégiés aux voies de bus ou aux parkings, etc.
L’envolée des ventes de véhicules électriques tient à l’évolution de la législation européenne en matière d’émission de CO2 des voitures. L’abaissement continu – et annoncé longtemps à l’avance – des seuils d’émission autorisés pour les automobiles neuves pousse depuis plusieurs années les constructeurs à proposer une gamme toujours plus large de véhicules électriques : en 2020, près de 65 nouveaux modèles ont été mis sur le marché européen et ils devraient être autour de 100 cette année.
Le pétrole détrôné ?
Non ! selon des experts. Dans un contexte de crise climatique, malgré tous les défis, on voit qu’on a déjà du mal à se séparer du pétrole sur le moyen-long terme. Aujourd’hui c’est très difficile, en quelques jours, de réduire les consommations de pétrole de manière significative. On s’en sert pour accéder aux emplois, aux commerces et aux activités. Ce sont des besoins très forts dans les modes de vie.
Selon les experts, les carburants pétroliers représentent 98 % des consommations d’énergie du secteur des mobilités (dont 7 % de biocarburants, incorporés au diesel et à l’essence), contre seulement 2 % pour l’électricité. Quand il y a besoin d’énergie pour alimenter les transports, le pétrole est donc encore largement sollicité. Cela a aussi à voir avec le mode de vie. La voiture s’est imposée dans les mobilités, en étant dépendante à 98 % du pétrole et cela ne va pas changer à moyen terme du moins.
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