Economie

La Banque mondiale se penche sur la valeur économique des eaux souterraines

La Banque mondiale se penche sur la valeur économique des eaux souterraines

Un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM) se penche sur la valeur économique des eaux souterraines, les coûts d’une mauvaise utilisation et la manière de les exploiter plus efficacement du fait que ces eaux sont une sorte d’ « assurance naturelle » : elles préservent la sécurité alimentaire, réduisent la pauvreté et favorisent une croissance économique résiliente.

Cependant, cette ressource est mise en péril par la surexploitation et la pollution ce qui nécessite donc une action politique de grande envergure pour lui donner la priorité et concilier les coûts privés et sociaux de son utilisation.

Intitulé en anglais The Hidden Wealth of Nations : The Economics of Groundwater in Times of Climate Change, le rapport décrit comment les eaux souterraines peuvent préserver la sécurité alimentaire tout en stimulant la croissance économique et la création d’emplois. Il fournit de nouvelles données qui prouvent qu’avec la mise en place de politiques adéquates, nous pouvons maximiser les bénéfices de l’exploitation des nappes phréatiques, aujourd’hui et à l’avenir. 

La police d’assurance offerte par la nature  

Les eaux souterraines constituent une sorte d’assurance « naturelle ». Elles peuvent compenser un tiers des pertes de croissance économique mondiale dues aux sécheresses, tout en garantissant que les villes ne manquent pas d’eau pendant les périodes de sécheresse prolongées, indique le rapport.  

On assure aussi que plus généralement et alors que les effets des modifications du climat s’intensifient, les eaux souterraines pourraient continuer à jouer un rôle crucial dans la préservation des écosystèmes sensibles qui séquestrent le carbone et dans la protection des communautés vulnérables contre les événements météorologiques extrêmes. 

Une ressource mal gérée

L’épuisement des nappes phréatiques, la dégradation de la qualité des eaux souterraines et la concurrence croissante pour cette ressource menacent pourtant sa durabilité. De ce fait, les sociétés pourraient devenir encore plus vulnérables aux chocs climatiques. 

Alors que certains pays n’exploitent pas suffisamment les eaux souterraines, d’autres en sont devenus trop dépendants. Déjà, d’après les données de la BM, 92 % des nappes aquifères transfrontalières du Moyen-Orient et d’Asie du Sud montrent des signes de tarissement. 

Les eaux souterraines doivent devenir une priorité politique

L’un des principaux messages du rapport est que les eaux souterraines doivent être considérées comme une priorité par les responsables politiques afin de garantir qu’elles soient utilisées d’une manière qui profite à la société, à l’économie et à l’environnement. Une action politique de haut niveau est nécessaire pour concilier les coûts privés et sociaux de l’utilisation des eaux souterraines. 

Par exemple, des politiques ciblées et des réformes des systèmes de subventions peuvent garantir que l’expansion des énergies vertes et des investissements agricoles n’entraîne pas de surexploitation, de dégradation et de mauvaise gestion des nappes phréatiques et des écosystèmes qui en dépendent, précise l’institution de Bretton Woods.   

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