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Energie – Le Maroc peut-il résoudre la crise énergétique de l’Europe ?

Energie – Le Maroc peut-il résoudre la crise énergétique de l’Europe ?

Selon le rapport Renewable Energy Capacity Statistics, publié par l’International Renewable Energy Agency (IRENA), l’année 2022 a connu la plus forte augmentation de la capacité de production d’énergie renouvelable constatée à ce jour. En effet, 295 GW d’électricité ont été produits grâce aux énergies renouvelables, augmentant le stock mondial de 9,6%.

« L’énergie solaire a été à l’origine de près de deux tiers de la capacité de production d’électricité avec un record de 192 GW, tandis que 75 GW ont été générés grâce à l’énergie éolienne », souligne le rapport.

Le Maroc est classé 2e dans le monde arabe en énergies renouvelables

Classé 2e dans le monde arabe avec une croissance enregistrée de 2,4% par rapport à 2021, le Royaume a atteint une capacité de 3.727 MW en 2022, contre 3.638 MW en 2021. Cette croissance est grandement due à l’énergie éolienne, passée de 1.471 MW en termes de capacité de production en 2021, à 1.556 MW en 2022.

Le pays a également augmenté sa capacité de production grâce à l’énergie solaire, passant de 854 MW en 2021 à 858 MW en 2022. Quant à l’énergie hydroélectrique, sa capacité de production est restée inchangée d’une année à l’autre, à hauteur de 1.770 MW.

L’Egypte arrive en tête des pays arabes ayant la plus grande capacité de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en 2022, après avoir réussi à atteindre un taux de croissance annuel de 1%. Selon les données de l’IRENA, l’Egypte a atteint 6.322 MW de capacité de production, contre 6. 258 MW en 2021. De plus, sa capacité de production à partir de l’énergie éolienne a légèrement augmenté pour atteindre 1.643 MW en 2022, contre 1.640 MW l’année précédente, tandis que la capacité de production grâce à l’énergie hydro-électrique s’est stabilisée à 2.832 MW, soit le même chiffre enregistré en 2021.

Les Emirats arabes unis se classent 3e dans la catégorie des pays arabes, avec une croissance de 12% en 2022. En effet, la capacité de production y a atteint 3.058 MW en 2022, contre 2.734 MW en 2021. Cette hausse est principalement due à l’énergie solaire, qui a atteint une capacité de production de 3.040 MW en 2022.

La Jordanie arrive en 4e position, avec une capacité de production de 2.555 MW en 2022.

Le Soudan se classe 5e (1.871 MW), l’Irak 6e (1.599 MW), la Syrie 7e (1557 MW), le Qatar 8e (824) MW), le Liban 9e (732 MW) et Oman 10e (688 MW).

Le Maroc peut-il résoudre la crise énergétique de l’Europe ?

Situé aux portes de l’Europe, il a des projets ambitieux visant à produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030. L’objectif est d’exporter une grande partie de cette électricité vers l’Europe par le biais de câbles sous-marins.

Mais pour l’heure, le pays doit encore construire de nombreux autres parcs solaires et éoliens. Actuellement, le pays de 39 millions d’habitants dépend des importations pour 90% de ses besoins énergétiques, et la plupart de ces importations proviennent de combustibles fossiles.

En 2021, environ 80,5% de la production d’électricité du Maroc provenait de la combustion de charbon, de gaz et de pétrole. En revanche, seuls 12,4% proviennent de l’énergie éolienne et 4,4 % de l’énergie solaire.

Progrès tangibles

Cependant, le Maroc fait déjà des progrès tangibles pour stimuler sa production d’énergie renouvelable, grâce à des projets tels que l’énorme complexe solaire Noor-Ouarzazate. La première phase ayant été inaugurée en 2016, il s’agit désormais de la plus grande centrale solaire à concentration du monde.

Cette installation a été développée par la société saoudienne ACWA Power, avec un financement de la Banque mondiale et de la Banque européenne d’investissement.

L’augmentation de la production d’énergie solaire et éolienne au Maroc pourrait contribuer à soutenir la croissance économique du pays, selon la Banque mondiale. Elle a fourni des millions de dollars de financement pour ces secteurs.

Pourtant, la Banque mondiale estime que le Maroc devra débourser 52 milliards de dollars (41,6 milliards de livres sterling) pour atteindre son objectif de 2030 en matière d’énergies renouvelables, la majeure partie de cet argent devant provenir du secteur privé. Le gouvernement marocain est d’accord avec cela.

Des observateurs pensent qu’il est également nécessaire pour le Maroc de profiter de “l’opportunité historique” de s’intégrer au marché européen de l’énergie, et que de telles opportunités pourraient être une incitation à l’investissement privé, qui fait cruellement défaut.

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