Société

Tunisie – Nous ne sommes pas préparés à des pluies de grande abondance

L’expert en ressources hydriques, Hassine Rehili a averti, ce lundi, au micro de TunisieNumerique, du danger du manque de préparation de notre pays à faire face aux pluies automnales de grande abondance et sur des périodes courtes.

Il a expliqué que les changements climatiques survenus sur le monde, et notamment, les grandes chaleurs du mois de juillet, ont créé un fort contraste entre les zones de basse et de haute pression. Ce qui pourrait générer des phénomènes climatiques extrêmes. Les zones les plus à risque étant l’Afrique du Nord, l’Amérique latine, le Moyen Orient, l’Europe et l’Asie.

Notre invité a déploré le manque et le retard de préparation des autorités tunisiennes aux pluies automnales, ajoutant que ces préparatifs auraient dû commencer depuis le mois de juillet, avec le curage des oueds, surtout ceux qui traversent les villes, comme l’Ariana, Tunis et Sfax, ainsi que la maintenance des réseaux d’évacuation des eaux pluviales, sachant que ces réseaux sont, déjà inadaptés aux besoins de la région.

Rehil a ajouté que la Tunisie a, pourtant un historique avec les pluies torrentielles, dont les dernières en date, étaient celle de 2018 à Nabeul, qui ont laissé des séquelles, à ce jour, non évaluées. De même que les inondations de 2003 et 2009 à Redeyef.

Rehili a ajouté qu’en plus de l’infrastructure insuffisante, la Tunisie souffre du fléau des constructions anarchiques sur des zones inondables.

Il a ajouté que le nombre très élevé des victimes à Derna, comparativement à des cyclone bien plus puissants au Mexique ou aux USA, montre bien que le problème majeur dans ces catastrophes, est, bien plus que la puissance du phénomène, l’insuffisance de l’infrastructure et la mauvaise organisation.

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