L’ancien président américain Donald Trump a été condamné jeudi pour 34 chefs d’accusation criminels, devenant ainsi le premier ex-président américain à être condamné pénalement.
Malgré cette condamnation, le milliardaire républicain pourra continuer sa campagne électorale pour revenir à la Maison Blanche, car la Constitution des États-Unis ne prive pas les personnes ayant un casier judiciaire de se présenter à la présidence.
Un calendrier de campagne perturbé
Paradoxalement, le jugement qui a condamné Trump lui a également rendu sa liberté de mouvement, au moins jusqu’au 11 juillet prochain, date prévue pour l’annonce de sa sentence. Cette annonce interviendra quatre jours avant la convention républicaine, où Trump sera officiellement désigné candidat du parti pour les élections présidentielles du 5 novembre prochain.
Le juge a accordé au camp de Trump jusqu’au 13 juin pour soumettre ses arguments de défense avant de prononcer la sentence, et au procureur jusqu’au 27 juin pour répondre à ces arguments.
La gravité des accusations
Lors d’une conférence de presse, le procureur Alvin Bragg a salué la décision du jury, qui a unanimement déclaré Trump coupable des 34 chefs d’accusation de falsification de documents comptables aggravée pour masquer une conspiration visant à fausser les élections de 2016.
- Quelles peines risque Trump ?
Théoriquement, Trump pourrait être condamné à une peine de prison, la falsification de documents comptables étant passible de jusqu’à quatre ans de prison selon la législation de l’État de New York. Cependant, étant donné que Trump n’a pas de casier judiciaire, le juge pourrait prononcer une peine avec sursis, ou des travaux d’intérêt général, assortis d’une amende.
Trump dispose d’un mois pour informer la justice de son intention de faire appel, et plusieurs mois supplémentaires pour le faire officiellement. Son avocat principal, Todd Blanche, a annoncé que la défense ferait appel “dès que possible”. Cet appel pourrait suspendre l’exécution de toute peine, notamment si celle-ci inclut une incarcération.
- La condamnation empêchera-t-elle Trump de se présenter ?
Il est ironique de constater que cette condamnation n’empêchera pas Trump de se présenter à l’élection présidentielle, même s’il était incarcéré.
À la suite du verdict, Trump a dénoncé une “parodie de justice”, qualifiant la condamnation de “honteuse” et affirmant que le “véritable jugement” sera rendu par les électeurs en novembre prochain.
Il est peu probable que le procès en appel débute avant l’élection présidentielle.
- Trump pourra-t-il entrer à la Maison Blanche malgré la condamnation ?
Si Trump remporte l’élection présidentielle, cette condamnation ne l’empêchera pas de prendre ses fonctions en janvier 2025. Cependant, il ne pourrait ni se gracier lui-même ni annuler les poursuites dans cette affaire, car elle relève de la juridiction de l’État de New York et non du gouvernement fédéral.
Le président actuel, Joe Biden, a déclaré sur la plateforme X que la seule façon d’empêcher Trump de retourner à la Maison Blanche est par le biais des urnes.
Cette situation unique et complexe met en lumière les défis auxquels Donald Trump fait face dans sa quête pour revenir au pouvoir, tout en illustrant les particularités du système judiciaire et électoral américain.
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