Le Kremlin a fermement démenti les informations diffusées par le média turc Haberturk, selon lesquelles l’ex-président syrien Bachar al-Assad, réfugié en Russie depuis sa chute, aurait vu ses actifs gelés et se serait vu interdire de quitter le pays.
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a qualifié ces allégations d’«inexactes».
Des accusations de divorce et de désaccord familial
Selon Haberturk, l’épouse d’Assad, Asma al-Assad, mécontente des conditions de vie en Russie, aurait demandé le divorce pour retourner à Londres. Elle envisagerait de rejoindre sa mère, Sahar Otri al-Akhras, et de poursuivre un traitement contre une leucémie, une maladie dont elle souffrirait depuis plusieurs années.
Toujours selon le média, des négociations seraient en cours avec des cabinets juridiques britanniques pour organiser son retour au Royaume-Uni, où elle ferait face à des accusations de corruption et d’enrichissement illicite.
La fuite de Bachar al-Assad et la chute de son régime
Bachar al-Assad a quitté la Syrie le 8 décembre, après un effondrement rapide de son régime. Sous la pression de l’offensive des rebelles menés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham, les forces loyalistes ont perdu Damas, mettant ainsi fin à plus de 50 ans de règne de la famille Assad. La fuite d’Assad vers la Russie aurait été orchestrée par les services de renseignement russes.
Cette évacuation marque un tournant historique pour la Syrie, où la guerre civile a provoqué des bouleversements politiques majeurs depuis plus de 12 ans.
Les actifs colossaux des Assad : un enjeu controversé
Pendant son mandat, Bachar al-Assad aurait transféré en Russie d’importantes ressources financières, notamment deux tonnes d’euros et de dollars issus des réserves de la banque centrale syrienne. Sa famille aurait également acquis 19 appartements de luxe à Moscow City, pour une valeur estimée à 40 millions de dollars.
À l’échelle internationale, les actifs de la famille Assad, répartis entre la Syrie, la Russie et d’autres pays, sont évalués à 12 milliards de dollars, selon les États-Unis. Ces révélations alimentent des interrogations sur l’ampleur des biens accumulés par le clan Assad tout en ravivant les tensions autour des sanctions internationales visant ses membres.
Un avenir incertain pour les Assad en exil
Alors que Bachar al-Assad et sa famille sont installés en Russie, les rumeurs de tensions internes et les accusations de détournements de fonds continuent de peser sur leur avenir.
Même si le Kremlin tente de minimiser ces polémiques, elles mettent en lumière les défis diplomatiques et juridiques qui attendent le clan Assad après des décennies de pouvoir absolu en Syrie.
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