Economie

Fin du transit du gaz russe vers l’Europe : Un tournant énergétique majeur

Fin du transit du gaz russe vers l’Europe : Un tournant énergétique majeur

À l’aube de 2025, l’arrêt annoncé du transit de gaz russe via l’Ukraine exacerbe les tensions énergétiques en Europe de l’Est. Alors que certains pays préparent des alternatives coûteuses, d’autres tentent de maintenir leurs liens avec Moscou, entre contraintes géopolitiques et enjeux économiques.

L’Ukraine cessera dans quelques jours de permettre le transit de gaz russe vers l’Europe, une décision confirmée par le président Volodymyr Zelensky. Cette mesure touchera principalement la Slovaquie, la Moldavie et, dans une moindre mesure, la Hongrie, où le gaz russe reste une source énergétique clé. Pourtant, le transit via l’Ukraine représentait encore en 2023 près de 14,65 milliards de m³, soit la moitié des exportations russes vers l’Europe.

Ce volume est crucial pour des pays comme la Slovaquie, qui dépend de ces approvisionnements moins coûteux.

Réactions et conséquences

La Moldavie, elle, se prépare déjà à des coupures de courant. Sa dépendance au gaz russe, qui alimente 70% de son électricité via la centrale de Cuciurgan, complique les efforts de diversification. « Le Kremlin utilise l’énergie comme un outil de chantage », a dénoncé la présidente Maia Sandu, évoquant des risques de déstabilisation à quelques mois des législatives. Face à l’urgence, la Moldavie s’approvisionnera en électricité auprès de la Roumanie, mais à un coût élevé.

La Hongrie, moins affectée grâce au gazoduc TurkStream, ne reste pas pour autant indifférente. Viktor Orban a évoqué une « astuce » pour contourner la coupure ukrainienne : acheter le gaz russe avant qu’il n’entre en territoire ukrainien. « Une fois en Ukraine, il ne serait plus russe mais hongrois », a-t-il déclaré. Cependant, cette stratégie pourrait renforcer la dépendance hongroise à Gazprom, plaçant Budapest en décalage avec les ambitions européennes de réduction de la dépendance énergétique russe.

Alors que l’Autriche a pris les devants en résiliant son contrat historique avec Gazprom, d’autres pays comme la Slovaquie tentent de maintenir leur partenariat, malgré le risque d’instabilité.

 

 

 

 

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