Les médecins, dentistes et pharmaciens du secteur public organiseront demain jeudi une manifestation devant le siège du ministère de la Santé, pour dénoncer la détérioration des conditions de travail et le manque d’outils de travail nécessaires pour assurer la prestation des services de santé conformément aux normes approuvées et pour tenir pour responsables des accidents et les risques qui peuvent en résulter.
Selon le secrétaire général du Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique, Imad Al-Khelifi, cette action de protestation, à laquelle ont appelé l’Université générale de la santé, le Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes des hôpitaux universitaires et le Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique, vise à protester contre la détérioration des conditions de travail favorables qui ont conduit, dans l’affaire dite du décès des nourrissons en 2019, qui a coûté la vie à 14 prématurés, à attribuer les responsabilités et à tenir 3 accusés pour responsables sans tenir compte de la détérioration des conditions de travail.
Il a appelé, dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), à la nécessité de fixer des normes techniques précises et de définir les conditions qui doivent être fournies dans les opérations de santé afin de déterminer les responsabilités, tenant le système de santé pour responsable de ce qui s’est passé, soulignant l’importance d’augmenter les budgets des institutions de santé, en particulier les centres d’obstétrique et de médecine infantile, et de soutenir les institutions de santé avec des ressources humaines. Le porte-parole a fait part des craintes de nombreux médecins d’assumer des responsabilités dans les conditions de travail actuelles, considérant que les jugements rendus dans l’affaire mentionnée sont sévères et ne tiennent pas compte de tous les faits.
Le responsable syndical a estimé que le tribunal n’a pas tenu compte du rapport d’expertise qui écarte la culpabilité des accusés, qui se sont trouvés dans des conditions qui ont rendu nécessaire la préparation des aliments des nourrissons pour leur survie et les nourrir, ce qui a provoqué une contamination bactérienne, soulignant que tous les hôpitaux au niveau national et international ont des germes difficiles à éliminer, ce qui nécessite une intervention selon des normes techniques contrôlées, reprochant au ministère de la santé de fournir des préparations alimentaires toutes prêtes sans avoir à les préparer à l’avance.
Pour rappel, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a rendu, ces derniers jours, des jugements condamnant trois responsables du centre de maternité et néonatologie La Rabta dans le cadre du décès de plusieurs nourrissons prématurés, condamnant chaque prévenu à huit mois de prison pour chacun des quatorze dossiers publiés contre eux, sans possibilité de cumuler les peines, ce qui signifie que le total des peines pourrait dépasser dix ans de prison pour chacun d’entre eux. Le tribunal a également condamné les accusés à payer une amende de 30.000 dinars en faveur de chaque famille qui a perdu son enfant dans ce tragique incident.
Les accusés sont Le directeur du centre de maternité, le directeur de la maintenance et le directeur de la pharmacie de l’hôpital. Ils ont été inculpés en vertu de l’article 315 du code pénal pour manquement à l’obligation de fournir du matériel ou de remplir leurs fonctions, ce qui a entraîné une mort non intentionnelle.
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