Le rapport annuel 2024 de la BH Bank, récemment publié, apporte son lot d’indicateurs rassurants sur la solidité financière de l’établissement, mais il contient aussi une information particulièrement notable à la page 119 : une exposition de 450,757 millions de dinars envers un important groupe opérant dans le secteur oléicole a été reclassée en créance incertaine, à la suite de signaux défavorables apparus après la clôture de l’exercice.
Une exposition initialement saine
Selon le rapprt, au 31 décembre 2024, cette contrepartie était encore considérée comme un actif sain. Aucun impayé n’était enregistré à cette date, et la situation du groupe ne justifiait alors aucune réserve particulière. Cependant, les événements survenus après la date de clôture ont conduit les équipes de la banque à réévaluer significativement le profil de risque de cette exposition.
Des signaux de détérioration post-clôture
Selon les précisions fournies dans le rapport, plusieurs indicateurs ont émergé début 2025, pointant vers une détérioration de la qualité de crédit du groupe oléicole concerné. En particulier, les difficultés rencontrées par ce dernier dans le recouvrement de ses propres créances commerciales ont soulevé des inquiétudes quant à sa capacité à honorer ses engagements futurs.
Face à cette situation, la BH Bank a estimé prudent de reclasser cette exposition en créance incertaine, en conformité avec les normes prudentielles en vigueur.
Une gestion proactive du risque
Cette requalification traduit une approche prudente et rigoureuse du management des risques de la BH Bank. Elle illustre la capacité de l’établissement à ajuster ses évaluations en temps réel, même en dehors du cadre de la clôture annuelle. La banque ne précise pas, pour l’instant, si des provisions supplémentaires ont été passées pour couvrir ce risque, mais le reclassement en lui-même marque une reconnaissance officielle d’un niveau de risque accru.
Quel impact pour le portefeuille de crédit ?
Avec une exposition de plus de 450 MDT, cette contrepartie représente un enjeu significatif. Bien que le rapport ne mentionne pas d’effet immédiat sur les résultats ou les ratios prudentiels, cette situation rappelle surtout aux observateurs que même les actifs qualifiés de « sains » à une date donnée peuvent évoluer rapidement.
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